Gag Land, au pays des pranks

Belle découverte que cette oeuvre.
En général, je préfère les vieux nanars, genre années 70-80, mais il faut admettre que celui-là mérite toute ma considération malgré son relatif jeune âge.

Je crois pouvoir dire qu'à peu près chaque scène est ratée. C'est simple, on y trouve tout ce qu'on peut trouver comme nullité dans un mauvais film :

• des acteurs au sommet de leur forme;


• des doublages parfaits reposant sur des dialogues réalistes, avec de la vraie vulgarité (les mecs font pas semblant, ils sont voilents genre oufs guedins);


• des bruitages impressionnants de réalisme;


• des costumes confondants;


• des combats aux petits oignons, avec de vrais coups pour bastonner le cascadeur, qu'il fasse pas semblant d'avoir mal;


• un montage à la truelle, je veux dire avec une vraie truelle : la prod avait embauché un gars du BTP histoire de rattraper les éventuels erreurs. Mission accomplie, GG !


• des décors géniaux, avec des pneus et autres carcasses de voitures, le tout pour faire oublier aux spectateurs les villes post-apo en parfait état, juste derrière.. ou devant, c'est selon;


• des flics qui tuent n'importe qui, parce que... "c'est l'enfer".


• des méchants qui font vraiment méchants, vu qu'ils crient et rient très forts;


• un plan nichon sans aucune raison, et en plus, pas si beaux que ça les nichons;


• des personnages qui disparaissent par la magie d'un script particulièrement solide;


• un big boss hyper balèze qui évitent les coups de feu sans bouger à moins de 10m;


• un big boss hyper intelligent qui sait créer une machine de combat humaine en modifiant son ADN (mais qui ne sait pas créer un vaccin contre la peste, on peut pas tout savoir non plus, hein !).


• un big boss joué par Vincent Klyn, le même qui a joué le boss contre JCVD dans Cyborg en 1989, et dont Gangland reprend d'ailleurs la quasi totalité du pitch. Ca explique beaucoup de choses. Oui, Cyborg, ce fameux nanar dont les inconnus se sont en partie inspirés pour les bruitages de tatane dans "Les miséroïdes". La boucle est bouclée.

Voili voilou... et le plus fort la dedans, c'est que les types se sont donné la possibilité de réaliser une suite. On ne l'attend plus maintenant, et c'est bien dommage.