Garden State par chatonsylvestre
Andrew Largeman (Zach Braff) est un type blasé qui cherche vaguement à devenir un acteur à Los Angeles. Ses journées n'ont pas vraiment l'air d'être palpitantes entre la prise de médicaments qui l'assomment et son boulot de serveur dans un restaurant vietnamien (il doit mettre du eyeliner, allez savoir pourquoi!). Au décès de sa mère, paraplégique, il revient dans sa ville natale et son passé ne tarde pas à le rattraper.
Il faut dire que ça fait tout de même neuf ans que "Large" n'est pas revenu au bercail. Toutefois ses amis - sur qui il tombe par hasard au cimetière juif, l'un d'eux y creusant des tombes - se souviennent de lui, et encore mieux, l'interpellent dès qu'ils le reconnaissent. Chose étrange, car Andrew n'a pas l'air d'être un garçon qui fait des vagues et en 9 ans, les gens ont en général vite fait d'oublier les individus un temps soit peu anonymes.
Le soir de l'enterrement de sa mère, il se rend donc à une fête chez son vieux pote Mark, et c'est comme au bon vieux temps, drogues et jeu de la bouteille, comme-c'est-rigolo sauf que Large n'a pas l'air dans son assiette et passe toute la soirée échoué sur le canapé. Je tiens quand même à mentionner cette scène bizarre avec Jim Parsons en armure le lendemain matin. C'est vrai que ç'aurait été dommage de couper ça au montage.
Bref. Après avoir parlé à son père, qui est également son psy, de ses maux de tête lancinants, Large va voir un neurologue et décide finalement d'arrêter les antidépresseurs. Attendez, j'allais presque oublier cette rencontre décisive dans la salle d'attente du médecin. Il peut remercier ce chien qui vient s'accoupler sur sa jambe et lui vaut l'attention de la jolie et pétillante Samantha (Nathalie Portman). Normalement, j'aime bien Nathalie Portman, mais là... Elle m'a irrité dès ses premiers éclats de rire ingénus. Autant le dire d'entrée, c'est la Manic Pixie Dream Girl par excellence. Elle est jolie, elle est "bizarre" d'après elle (menteuse compulsive et épileptique et ancienne patineuse artistique, hmm), elle n'a pas de profondeur, elle est là pour compléter le héro uniquement. Elle reste insaisissable et on ne comprend pas comment sa relation avec le héro se met en place. Comment il en vient à avoir besoin d'elle. Je n'ai pas compris, désolée.
Il y a quand même une super réplique au milieu du film, dans cette scène dans la piscine, sur la notion de "home", concept difficilement traduisible en français.
"You'll see one day when you move out it just sort of happens one day and it's gone. You feel like you can never get it back. It's like you feel homesick for a place that doesn't even exist. Maybe it's like this rite of passage, you know. You won't ever have this feeling again until you create a new idea of home for yourself, you know, for your kids, for the family you start, it's like a cycle or something. I don't know, but I miss the idea of it, you know. Maybe that's all family really is. A group of people that miss the same imaginary place."
Ce qui est frappant dans ce film, c'est quand même que tout est centré sur le personnage principal, les autres ne sont là que pour le rendre réel. Ses soit-disant "amis", ne savent rien de lui, c'est comme s'ils n'avaient pas eu de passé ensemble (les anecdotes sonnent faux), c'est comme s'ils étaient un prétexte pour que le héro se rende compte de sa situation, fasse le point et réagisse. Quand j'ai vu que le réalisateur était aussi l'acteur principal, j'ai trouvé ça un peu mégalo, mais j'exagère sûrement.
La fin du film est donc plutôt prévisible, (en plus, je l'avais déjà vue, la fin seulement), mais il y a des lieux sympas, et, il faut le dire, la bande son de toute le film est bien cool. Je ne raconte pas tout du coup, voyez le quand même, ça vaut le coup pour le cliché de la MPDG.
Je ne comprends pas trop pourquoi ce film est tant apprécié mais si vous l'avez aimé, je veux bien savoir pourquoi, parce que sur Tumblr, les gens disent simplement "perfect movie" ou "I love this movie so much, the soundtrack is awesome" , "one of the best film I've ever seen". Right but WHY?