Les Garkfunkel and Oates, je les ai connues grâce à The Big Bang Theory. Plus précisément, j’y ai connu Kate Micucci en petite amie flippante. Et je suis vite arrivé à connaître Garkfunkel and Oates, une grande blonde élancée et une brune minuscule, Riki Lindhome et Kate Micucci, en petite robe d’été et le sourire aux lèvres qui chantent les pires insanités.
Si vous ne comprenez rien à l’anglais, vous vous feriez facilement prendre par leurs petites mélodies au ukulélé. On leur donnerait le bon dieu sans confession (même si elles ont trouvé sa faille). Sauf qu’en vrai, elles abordent leur sexualité, leur quotidien et leur féminité sans concession, n’hésitant pas à raconter leur inexpérience en masturbation, la découverte de la bisexualité (« I have a vagina on my face ! »), les femmes enceintes ennuyeuses ou encore les fellations qui tardent à se finir. En France, elles ont leur équivalent, en moins subtil (si si, je vous assure), avec GiedRé.
Depuis que je les ai découvertes, j’adore leurs albums. Mais je ne pouvais pas prétendre tout comprendre non plus avec mon niveau d’anglais. Garkfunkel and Oates: Trying to Be Special m’a permis de mettre les petites béquilles. Ce spectacle se veut être une levée de fond pour réaliser une grande comédie musicale. Le prétexte est aussi crédible que la bisexualité de Riki. Ce qui rend d’ailleurs le début du spectacle très poussif.
« Enfin, regarde nos vies. On a 36 ans, pas de maris, pas d’enfants, pas de vrai boulot… Nos vies sont géniales ! » Riki
Les ficelles sont parfois évidentes, toutes deux surjouent, la musique reste basique mais l’ensemble est jouissif tant Kate et Riki communiquent leur plaisir à jouer. Leur complicité est un pur bonheur. A grand renfort d’anecdotes, de photos ou de vidéos « privées », toutes deux abolissent la frontière entre la scène et leur vie quotidienne. Leur complicité est visible et communicative. Comme une soirée entre amies dont le public partage la chaleureuse intimité.
Et si l’ensemble est majoritairement drôle (je ne compte plus les fous rire), les deux chanteuses savent se faire touchantes, quand il s’agit d’évoquer la fécondation in vitro de Riki ou la chanson composée par Kate pour un mariage.
Même si cette levée de fond est pour de faux, j’aurais aimé participer à leur cagnotte pour avoir un autre spectacle.
PS : Après l’avoir écoutée parler de fellation, de sodomie ou de branlette, je me suis souvenu que Kate Micucci faisait la voix de Vera dans les nouveaux Scooby Doo.