Coup de com ou coup de génie.., Get out nous est vendu comme un chef d’œuvre apportant un vent de fraicheur sur un sujet trop peu traité  au cinéma. 

Chris l’ homme noir à la copine blanche qui se retrouve « contraint » de rencontrer sa belle famille.
Indéniablement, le racisme est encore ancré dans notre société, il n’y a qu’a voir ces afro-américains ayant commis pour seule crime d’être noir, se faire abattre par la police américaine.
Le sujet n’est pas facile à maitriser et il faut avouer que le réalisateur s’en sort plutôt bien.
Le malaise est présent mais reste en demi teinte.
Finalement en 2017 Chris devrait-il encore se soucier de rencontrer la famille de sa copine « blanche » ?
(Refermons la parenthèse sur le racisme)
Loin d’être un fan de film d’horreur, je me suis laissé tenter par Get Out, peut être aussi parce que l’acteur principal et un Afro américain et après le scandale des Oscars, ce film tombe à point nommer.
Dès les premières minutes le thème est posé et nous savons à quoi nous attendre.
Rose se veut rassurante « ils ne sont pas racistes », mais l’angoisse c’est déjà installé chez Chris.
Au fur et a mesure de l’avancer du film l’atmosphère devient de plus en plus pesante au point de transposer le spectateur dans une angoisse à son tour.
Le suspense nous tient en haleine toute la première partie.
Tout est dans la subtilité, le réalisateur s’attache au détail pour nous garder dans cette phase. L'escalade de la peur est sensationnel.
C’est probablement une des raisons pour lequel ce film connaît un franc succès, l’atmosphère de la première partie est grandiose, en tant que spectateur on vit réellement l’émotion.


Rose est cette ligne directrice sur laquel Chris se maintient et nous par la même occassion.
Mais, cette ligne va disparaître est entrainer la chute du film ainsi que mon attention par la même occassion.
Cette dernière partie semble baclé, précipité, comme si il fallait en finir.
La scène des clés marque la rupture, l’affranchissement du Beau cinéma, pour retrouver un cinéma hollywoodien.
Les personnalités psychopathes sont plates… Que ce soit la scène du fauteuil ou celle de l’opération, on frôle le ridicule, très peu élaboré, ces scènes manque cruellement de profondeur, le film perd toute son essence.
Lui qui pourtant arrivait si bien à jouer avec nos émotions, comme ci la lourdeur du thème imposait de décrédibilisé le sérieux du film pour faire passer la pilule.
L’ami de Chris que l’on tolérait de par ces maigres apparitions, est de plus en plus présent. Ils endossent le rôle classique du Renoi un peu enrobé du « mec drôle ».
Dommage que le réalisateur n'est pas été jusqu'au bout.
D’une subtile mise en scène de l'angoisse, nous sommes passé à un Scary moovie.


comme tout bon film américain qui se respecte, l’Happy End est de rigeur et
notre héro s’en sortira indemne sauvé par son ami « le rigolo », la cerise sur le gâteau.


Tout n’est pas a jeter, de belle émotions mais trop vite rattrapé par le standard américain…

ArnaudMsame
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le 13 juin 2017

Critique lue 300 fois

Arnaud Msame

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