I told you so
Bon, pour ceux qui n'ont pas vu le film, passez votre chemin. Ce qui m'a attiré de prime abord, c'est le "genre : horreur" annoncé par la com sur la toile couplée au pitch: "Chris est noir. Chris...
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le 22 mai 2017
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J'étais très heureux de pouvoir visionner Get Out, à force de lire un peu partout qu'il révolutionnait le genre horrifique et qu'il portait en lui une critique sociale intéressante.
Alors, certes, c'est très bien réalisé. Côté acteurs, Daniel Kaluuya, déjà éblouissant dans Black Mirror, joue magnifiquement son rôle et Dean Armitage incarne à merveille le rôle du bon père de famille derrière lequel se cache le stéréotype du bourgeois instruit et arrogant.
Mais les mérites de ce film s'arrêteront là pour moi. À l'heure actuelle, il est coutume de considérer que quelque chose qui se veut "différent" est forcément bourré de qualités, même si l'on ne peut expliquer ses tenants et aboutissants. C'est d'ailleurs souvent une façon pour les promoteurs d'entretenir le buzz. Il n'y a pas à dire, ça a fonctionné à merveille avec Get out.
Désolé, mais un bon film, cela restera d'abord et avant tout un bon synopsis. Dans ce cas-ci, les trente premières minutes instaurent un climax bien tendu, mais après, c'est la dégringolade. D'abord, je me suis ennuyé, ensuite j'ai assisté à une alternance de grandiloquence et d''invraisemblances.
Mais le plus regrettable reste sans doute les vingt dernières minutes du film...
[Spoiler]
Après plus d'une heure de mou, vous aurez en effet droit à une overdose de sang, tout ça gratuitement, comme pour vous donner l'impression que le côté inclassable était pas top et qu'il fallait absolument entrer dans la catégorie horreur, maison de production oblige.
Ensuite, et c'est cela le plus grave, le film se sape de lui-même. Vous êtes d'accord que la bande-annonce, le résumé et toute la com' autour du film se basait autour de la question noire aujourd'hui aux États-Unis ?
Eh bien, le film se clôture par une chute abracadabrante, scientifiquement absurde et complètement précipitée où il s'avère que si les victimes de la machination avaient été blanches, ça revenait à du pareil au même puisque ce qui intéresse les vieux bourgeois, au fond, c'est plutôt leur jeunesse...
Et donc, tout s'écroule. Pourquoi la fille de la famille collectionnait uniquement les petits amis noirs ? On ne le saura sans doute jamais...
Bref, Get out est une farce horrifique qui loupe totalement les objectifs qu'elle prétend poursuivre.
Créée
le 23 sept. 2017
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