Déception totale, n'a rien compris de l'oeuvre original, transforme l'oeuvre en un film d'action qui se donne l'air intelligent. Mais mettez des lunettes à une chèvre, elle n'en reste pas moins une chèvre.
Update :
Sander's Ghost in the Shell ?
On s'en fout du white washing, le film est vide et le Japon est une nouvelle fois meurtri, culturellement, par un vol armé (d'argent) de ses chefs d’œuvres. Un sous texte politique japonais dans ce film ? Mais laissez moi rire (haha). Le Major a été transformé en une ado rebelle qui essaye de s'émanciper
(Littéralement ce n'est pas une blague)
et donne son consentement. Ok la condition des femmes au Japon est déplorable mais l'oeuvre ne laisse aucune piste qui semble travailler dans ce sens.
C'est juste un film d'action mal rythmé, prenons la backstory de Bato. Elle ne provoque aucune empathie/identification (Le réal aurait pu jouer là dessus, mais même pas), c'est inutile et se révèle être une perte de temps et de rythme.
Les nombreuses scènes de ralentis détruisent et annihilent, telle une 3ème bombe nucléaire, tout ce qu’abrite l'oeuvre originale, à savoir un noyau de réflexion.
Il aurait mieux valu faire un film totalement différent que de repomper plan/plan certaines séquences, ça frise le ridicule surtout quand on termine cette même séquence avec des ralentis, niant une fois de plus le propos même de l'évolution humaine et renvoyant plutôt à une régression de la pulsion scopique spectatorielle qui plus est avec une Scarlet qui fait un caca nerveux dans une flaque d'eau ...
Aujourd'hui une partie l'industrie cinématographique considère le spectateur comme un parfait abruti, tout juste bon à applaudir quand il voit son actrice préférée nue qui tire dans tous les sens avec de gros fusils ... Chaque année les standards baissent et les films se ressemblent de plus en plus et c'est à VOUS, SPECTATEURS, de faire bouger les choses, nous méritons mieux. Certes il existe des bouffées d'air frais (ex: Moonlight) mais cette folie des remakes et des suites à tout va dans une industrie qui n'a plus d'idées (ou de courage) devrait faire bondir certains... Et au lieu de ça, Konbini, le garant de la "pop culture", porte-étendard du publi-rédactionnel Netflix, tente de nous expliquer pourquoi c'est bien de faire le même film que Oshii mais en justifiant le changement de nom du pp, la simplification de l'intrigue de l’œuvre originelle et la destruction des réflexions engagées par le film.
En effet, ici le film de Sanders ne laisse pas le spectateur réfléchir et lui impose sa vision du futur par l'intermédiaire d'un entonnoir relié à son œsophage. Chaque scènes qui devraient laisser le choix au spectateur de partir du bon ou du mauvais côté, moralement parlant, n'est qu'une succession d'ordres qu'il intime au spectateur. Le film est fermé et grave dans le cerveau du spectateur une vision comme LA vision de l'homme (qui ne va pas chercher bien loin) et c'est là où toute l'horreur prend forme. La société de contrôle que Oshii décrit dans le vrai Ghost in The Shell, est réutilisée pour nous contraindre par l'intermédiaire du langage cinématographique, à penser la même chose. Nous devenons tous des capsules vides contrôlées par une société de contrôle.
C'est drôle parce qu'au final, ce film est la "shell" qui enferme le spectateur "ghost" et ne le laisse pas libre. Et c'est pour ça que dans l'oeuvre originale Motoko décide de fusionner, elle n'est plus limitée par sa "Shell". Alors que nous, spectateurs du film de Sanders, sommes condamnés à avoir un regard, unique, médusé devant tant de débauches d'effets visuels.