Un fantôme dans la coquille

Ahhh Ghost in the Shell ! Oeuvre majeure de l'animation Japonaise, il était obligatoire que son adaptation par Hollywood se fasse démonter par le sacro-saint conseil des otakus de St Marcellin et les radars aiguisés des défenseurs de toutes causes qui parsèment les internets.

C'est marrant quand même, parce que tout le monde s'est offusqué du casting et de son supposé "White-Washing" et au Japon le film marche très bien et personne ne râle du fait que Scarlett ait récupéré le rôle du major. Bref.

Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas un immense spécialiste de l'univers de Ghost in the Shell. J'ai pu voir quelques bouts de Stand Alone Complex, the New movie dans un avion sur un écran de 5" et des bribes de l'oeuvre animée originale peuplent encore mon esprit. Les noms des personnages me sont familiers, le contexte également, l'ambiance générale, mais je suis loin d'être un expert.

Un des objectifs de ce remake occidental était clairement d'ouvrir la license à des néophytes, et plus généralement de conquérir un nouveau public. Ce qui, sur des oeuvres comme Dragon ball, fut un échec des plus hilarants. La méfiance régnait donc avant la projection, mais il se trouve que j'ai adoré le film. Mais genre vraiment, vraiment.

Certes, le scénario légèrement plan-plan se laisse vite oublier, et le jeu d'acteur passe du très bon (mention spéciale à Takeshi Kitano) au passable (l'ennemi principal du long métrage, franchement moyen), mais ces points en demie teinte ne peuvent ternir l'argument numéro un du film, son esthétique générale.

L'univers est respecté, la photographie est superbe, les CGI vraiment convaincants. Hong Kong est absolument magnifique, le mélange de vrais plans et de numérique rend très bien et le chara design est impeccable. Scarlett Johansson livre pour moi une performance solide et colle bien au personnage original. Une vrai réussite visuelle, et un film très agréable.