Dès l'émergence des premiers jeux vidéo, son attraction pour le cinéma a été une évidence. Ces deux mondes se font les yeux doux depuis quelques décennies maintenant. Si le cinéma n'a jamais vraiment réussit a adapter l'univers des plus gros succès sur consoles à l'écran; on se souvient des gros flops de "Super Mario Bros", "Street fighter" ou "Mortal kombat" dans les années 90. Les jeux vidéo ont eux très vite su absorber les succès du grand écran dans leur univers.
Longtemps considéré comme faisant parti du marchandising autour des blockbusters, l'industrie du jeu vidéo a supplanter depuis le septième art en terme de rentabilité mondiale.
"Ghost Recon: Alpha" peut-être considéré avec le recul comme le point de bascule où l'industrie du jeu a pris en main sa propre image à l'écran. Ce court-métrage introduisant le jeu "Ghost Recon Futur Soldier" d'Ubisoft est une véritable séquence digne des plus gros films hollywoodiens.
Réalisé avec un budget de 10 millions de dollars, c'est deux fois le prix moyen d'un long métrage français. Mais pour 20 mn, c'est le budget classique d'un blockbuster américain à son époque. S'en suivra l'année suivante, l'annonce d'une adaptation en long métrage par Michael Bay qui ne verra jamais le jour. Mais le message est clair : "On va produire nos films nous mêmes à partir de maintenant et le cinéma sera notre produit d'appel pour acheter nos jeux."
Dix ans plus tard, la tendance s'est confirmée. L'industrie du jeu produit des blockbusters à la chaine. Et peu importe leur qualité ou leurs rentabilités, l'important est de faire vendre les jeux et les figurines associés.
Pour en revenir au film en lui-même, il s'agit donc essentiellement d'une très belle démo. Parfaitement réalisé et qui aurait pu sans honte faire parti intégrante d'un "Jason Bourne" ou d'un "Mission impossible".