Ou "comment j'ai détruit tout ce que le film précédent avait fait d'intéressant"
Je ne vais pour une fois pas faire une longue critique romancée de comment j'en suis venu à aller voir ce film, mais attaquer directement ses points faibles.
C'est vil et lâche, je sais, mais après avoir subi la torture qu'est le visionnage de ce film, vous daignerez sans doute croire que j'ai fait la meilleure chose à faire.
Ghost Rider 2 est un film de super-héros, donc un film d'action. Et là, en fait d'action... A force de vouloir faire dans du visuel, d'essayer de donner du charisme à un machin muet animé par ordinateur, il faut reconnaître que le film en devient mou.
Contre un sidekick, un méchant lambda, Ghost Rider va le toucher, à la main ou à coups de chaînes, et le méchant va finir en cendres (aaah, la combustion spontanée...). Pour un méchant plus costaud, le Rider va s'en prendre plein la gueule, pour au final (après 10 minutes), faire une action totalement invraisemblable qui aurait tué mille fois n'importe quelle autre personne qu'un antagoniste scénarisé (pourtant tout à fait humain...)
Bilan : Ghost rider 2 ne propose PAS de combat intéressant
Je ne suis pas un grand adepte de l'utilisation de la 3D, mais il faut reconnaître que c'est un bon élément de spectacle (je repense par exemple à Destination Finale 5, et à un mat de bateau). Sauf que là... La 3D ne sert VRAIMENT à rien.
Pas de combat, pas de spectacle. Soit, me direz-vous, mais alorsil reste le scénario! En, temps normal, je serai on ne peut plus d'accord avec vous, braves gens, mais là, on parle de Ghost Rider 2. Le scénario repose sur le fait que le Rider en a assez d'être possédé par le Diable (oui, intéressant comme cette notion n'apparaissait pas une seule seconde dans le précédent volet), et un prêtre motard black plutôt rock and roll lui dit que la seule solution est d'escorter l'enfant du Diable pour empêcher on ne sait quelle prophétie obscure.
Verdict : l'histoire est bancale.
Pas de spectacle, pas de combat, pas de scénario... Ça devient dur de trouver des choses bien... Ah mais non, il reste les personnages!
Eh bien parlons-en... Les personnages ne sont PAS CRÉDIBLES. Par exemple, la mère de l'enfant que doit protéger notre ami Johnny Blaze accepte que celui-ci l'accompagne alors qu'elle le menaçait avec une arme (en pensant qu'il s'agissait d'un des méchants qui la poursuit) juste en constatant à quel point le héros a envie de mourir s'il ne peut pas retrouver l'enfant. Pourquoi ne serait-il pas un méchant qui risque de se faire abattre par son boss en cas d'échec? Apparemment, elle ne pense pas très loin, la madame...
Bon, un petit bonus tant qu'on y est, histoire de relever l'incohérence globale : il y a des scènes qui ne servent à RIEN.
Un exemple tout à fait succulent : Johnny Blaze explique que les méchants, qu'ils viennent pourtant de battre, leur réservent sans doute encore des surprises (ils sont tenaces!). Il faut donc mettre le plus de distance possible entre eux et le groupe des héros. A peine 5 minutes plus tard (je ne plaisante pas), il propose à l'enfant de "voir un truc cool". Hop, il prend le petit sur sa moto, et se livre à une série d'acrobaties au sol (cadrage avant, arrière, accélération freinage) qui ne servent absolument à rien sinon à perdre du temps inutilement alors qu'ils sont poursuivis.
Pourquoi avoir mis 2/10 ? Parce que 1/10 est la note minimale. Le deuxième point vient d'une phrase du début "Je punis ceux qui ont fait quelque chose de mal [...] tout le monde a fait quelque chose de mal, vous aussi [...] vous avez peut-être téléchargé un film illégalement".
Oui, c'était drôle.