12 travaux Bis, épisode 10 :
Une démone à forte poitrine doit se repaître de la semence de 100 verges vierges pour pouvoir se réincarner éternellement. Dissimulée dans une pièce de Mahjong d'un vieux magicien Taoïste lui-même père de l'ex petite amie de Nat Chan l'idiot bienheureux qui sert de héros et de centième puceau, la démone attend plus ou moins le final pour s'attaquer à ce soupe au lait malchanceux envoûté jusqu'au cou bien avant cela, ce qui lui confèrera une verge aussi longue au repos que sa jambe.
Point d'érotisme, ni d'horreur, ni d'action échevelée pour autant, c'est du Fantôme Wong Jing voulu comédie néo Max Pécas. Pourtant, il m'est très difficile de regarder du Max Pécas mais là, c'est différent, c'est presque du jusqu'auboutisme de comédie paillarde sauf que ce n'est pas aussi vulgaire. Il reste toujours cette naïveté HK toute enfantine qui fait que tout se dilate avec un rien et la touche de fantastique local aide à faire passer beaucoup.
Rien ne porte la chose vers aucun sommet de la Ghost comedy et le tout sent fort l'approche des bas-fonds mais c'est un film qui pourra en avoir certains à l'usure. Au bout d'une demi-heure, alors que Nat Chan et Charlie Cho ont déjà copieusement enchaîné les maladresses lubriques, on commence à pouffer de nervosité, c'est bon signe. Le taux de gags foireux est très honnête, voire élevé, mais ça reste très, très foireux. La suite plus rythmée demeure assez petit bras. Toutes les scènes avec Wu Fung et Sandra Ng sont à jeter déjà. Elles sont nombreuses et d'une bêtise crasse. Heureusement, l'amoureuse hystérique se fera pendre avant la fin avant de revenir en fantôme se faire latter suite à un combat de langues étirées contre Amy yip qui touche le fond (le combat, pas Amy qui elle décolle un peu plus à chaque plan sur son décolleté latéral).
Tandis que Nat Chan et Charlie Cho parviennent à faire sourire d'être aussi bêtes, Shing Fui-On encore fringant se ballade en chasseur de démons, les lunettes d'Invasion Los Angeles pour pister sa proie sur le nez, le brushing d'Elvis, la moustache de Magnum et l'épée de Musclor au côté, plumes, carquois et Perfecto sur le dos, sans vraiment dénoter comparé à une flopée de rôles auxquels il nous habituera (souvenons-nous de Blue jean monster).
Subsistent surtout Nat Chan encore jeune et fraichement abruti et quelques gags plus solides comme ce cours de ripostes magiques suivi à la télé pendant l'affrontement ou ce passage toujours parlant du sérum de vérité où Tai Bo, promu chef de commissariat, balance tout sur son passé de délinquant sexuel par inadvertance.
Voulu coloré et foutraque mais laborieusement concentré sur les blagues graveleuses et bavardes chères à Wong Jing, Ghostly Vixen n'ennuie pas franchement, s'y ajoutent même quelques sympathiques projections pendant la courte action, mais s'oublie à une vitesse vertigineuse. On en a peur de se scratcher vu l'altitude du ridicule.