'attendais avec impatience Gigola, film sur la culture des garçonnes parisiennes des années soixante mais j'ai été vraiment déçue. La bande originale très gnan gnan de J.J.Debout désert m'a agacée à de maintes reprises. Pourtant l'idée de départ était séduisante, George lesbienne "butch" désespérée après le suicide de sa première compagne choisit la vie nocturne, les milieux glauques de la prostitution et de l'alcool facile. Mais quand je pense que Gigola est l'adaptation largement autobiographique du livre sulfureux de Laure Charpentier, je me demande si sa vie est réellement révélatrice de la vie de certaines homosexuelles de l'époque. Être une garçonne dans ce film semble au delà du choix de vêtements masculins, être dominatrice envers les autres femmes, odieuse et brutale envers autrui voire coupable de maltraitance physique. Une image bien réductrice de la culture des garçonnes même si ce film a le mérite d'évoquer un sujet tabou au cinéma. Quant au jeu de lou Doillon dans ce rôle d'androgyne vêtue de costumes masculins et prostituée à ses heures ( ce qui lui vaut le surnom de Gigola ), il est dénué de la moindre émotion et ne parvient pas à nous rendre sympathique le personnage qu'on sent hanté par les fantômes de son passé. Bref, un film raté sur un sujet intéressant : dommage !