Captivant

Les costumes, les décors, l'acting et les sons ambiants nous plongent sur le champ de bataille tel un légionnaire : nous n'avons pas le temps de réfléchir, nos yeux, nos oreilles et nos tripes sont devenus nos seuls radars au détriment de la pensée.

Cependant, notre force mentale subsiste : A l'image d'une bougie atténuée mais pas encore éteinte, on aperçoit toujours ce pourquoi l'on se bat, la gloire de l'Empire ou... une vie moins violente, proche des nôtres.

On a gagné, la victoire est à nous mais à quel prix ? L'empire est dans une période de doute : les jours de César sont comptés et son seul descendant veut décoller alors que ses ailes ne sont même pas prêtes.

A l'image d'une bête affamée, son regard est décidé, ses yeux sont sombres et ses traits sont tirés. Il nous réveille de notre rêve et a besoin de nous pour son empire, il semble cependant que ces Sénateurs n'ont pas de place dans son chemin ambitieux.

Nous retrouvons César, son sens moral est reconnu de tous, celui qui ne voulait pas de cette glorification sanguine semble soucieux, mais il est certain d'une chose : Son garçon aveugle ne doit absolument pas le remplacer, il sait. Si seulement sa fille venait de Mars et non de Venus... elle répond pourtant aux capacités exigées pour la fonction.

Après avoir compris que les ailes conçues par César ne sont pas à sa mesure, notre faux Icare commet l’irréparable, il fait tomber son courroux sur celui qui a eu le malheur d'avoir les épaules taillées pour répondre à l'appel de l'empire.

C'est sur ces bases que la tragédie développe notre personnage principal dans lequel le spectateur en quête de justice se retrouve. Les espoirs se posent sur Maximus, à l'image de l’œuvre de Marc-Aurèle : il doit absolument nous prouver que humanité est synonyme de bonté.