La même poésie que pour le long...
Glory at Sea est un court-métrage de Benh Zeitlin qui s’inscrit dans la lignée de son premier long qu’est Les Bêtes du Sud Sauvage. Réalisé en 2008, ce petit film de 25 minutes nous présente une communauté, identique à celle que l’on retrouve quatre ans plus tard, vivant au bord de l’eau.
Il se dégage aussi une poésie de ce court. Il y a un enfant comme narrateur et interprète, qui semble avoir une place importante. Je trouve aussi que Zeitlin a un penchant pour le cinéma de Kusturica. Il y a une sorte de magie, de vie hors du temps et de la réalité. Il y a ces personnes qui font les choses en musique. Bref, c’est assez intéressant comme point de vue.
Ici, l’histoire raconte celle de personnes qui décident de fabriquer leur propre bateau pour se rendre en mer et retrouver des proches qui y ont disparu. Il y a donc un rapport à la vie et à la mort dans ce court, comme une façon de voir les choses avec un second degré et surtout une impression qu’elle n’est pas une fin en soi.
Le reproche qu’on peut faire à Zeitlin, c’est peut-être un manque de personnalité à flirter avec des effets comme Kusturica. Son sujet aurait eu aussi plus d’impact avec un long (la preuve quatre ans plus tard…). Un gros défaut mais là Zeitlin n’y est absolument pour rien, c’est que cette œuvre est proposée sans sous-titres français. Alors l’Anglais n’est pas un problème pour moi, mais l’ennui, c’est l’accent des personnes, du bayou, qui est vraiment à couper au couteau et qui rend, il faut le dire, certains mots ou phrases vraiment incompréhensibles. Difficile donc, par moment, de comprendre ou de cerner l’ampleur du message que le cinéaste tente de faire passer.
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