Presque sur un coup de tête, c'est ce film qui m'a paru adéquat pour un dimanche après-midi (ensoleillé en plus)... Classé parmi les blockbusters chez UGC, je me suis dit « chic, des effets spéciaux choc, pour un film sans prise de tête » (après tout, c'était le weekend !
Bon... et bien.. impression mitigée. En fait, ça fait vraiment très plaisir de voir un autre sujet que la guéguerre à l'américaine OU les interminables séries Marvel et DC Comics pour le genre. Oui, oui. Je suis pour retrouver une Égypte Antique, des dieux, des rois, des esclaves, des temples et des tas de machins historiques.
Sur ce point déjà, le film ne remplit qu'à moitié le contrat que je lui donnais. On y parle de dieux, c'est sûr... mais sur les dizaines de divinités que connaissent nos vieux copains égyptiens, on en voit six dont trois assez brièvement (les dieux ne sont pas immortels dans ce film). Donc bon, Isis, Osiris et Nepthys aux oubliettes pour laisser place à Horus, Seth et Hathor (ben oui, que serait un blockbuster sans la déesse de l'amour dans les startings-blocks ?). On rencontre donc finalement assez peu le carnet d'adresses des dieux égyptiens. En revanche, l'interprétation des transformations et les effets spéciaux attenants sont plutôt réussis. On les retrouve dans des costumes d'argent avec une modélisation à l'aspect métallique lorsque ces grands dieux prennent leur divine apparence et les pouvoirs qui vont avec. Là, on respecte les légendes égyptiennes avec, par exemple, l'œil d'Horus etc.
Ensuite, les humains. Oui, y en a aussi. Un film entier avec que des dieux, ça pouvait sûrement être un peu longuet. Donc le dieu a besoin de l'humain et l'humain a besoin du dieu. Logique. Bek, de son petit nom, est un voleur, un filou, un espiègle... mais honnête et au bon cœur évidemment. Surtout porté par sa ravissante épouse qui, elle, est à peine teintée de défauts. Bref, le drame de leur vie poussera Bek à entreprendre sa quête (en compagnie du dieu (mais je ne vous dis pas lequel!! haha)).
Ce film possède une libre interprétation de Râ mais aussi (quand même) un respect certain de la mythologie quant aux autres dieux. On y trouve beaucoup de bastons, beaucoup d'effets spéciaux et des ciels rouges (beaucoup, vraiment). Au point que, dans ce film à l'humour assumé même s'il est parfois bancal, on aurait bien vu la réplique « Anne, sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? - Je ne vois que le soleil qui poudroie et l'herbe qui crâmoie !». Mais au final, ça se regarde bien malgré tout.
On apprécie aussi la présence d'une Française dont Hollywood ne parle pas : Elodie Yung dans le rôle d'Hathor (OK, elle est à moitié Cambodgienne et pas du tout Egyptienne, mais on n'est plus à une approximation près), qui reste encore le personnage le plus sympathique parce que pour une déesse, elle a quand même des aléas vachement humains.
En bref, c'est un film qui passe le temps. N'allez pas le voir pour la science de l'égyptologie qui s'en nourrit mais plutôt pour les effets spéciaux (même un peu kitsch) et les pointes d'humour qui font sourire.