Après des productions telles que The Crow ou Dark City ayant marqué une bonne génération des cinéphiles, le réalisateur, Alex Proyas, nous fout une belle claque avec son long-métrage nous exposant à un univers d'un niveau artistique très classe et tape-à-l’œil en s'inspirant de la mythologie égyptienne. Comme toujours, le cinéaste a toujours fait preuve d'un travail soigné dans chacune de ses œuvres cinématographiques pour se démarquer des films d'Hollywood. Ce qui est parfaitement le cas dans cette production nous dévoilant le parcours d'un jeune voleur qui libère le dieu Horus ayant été condamné à l'exil et l'aide à récupérer ses pouvoirs afin d'assurer la lutte de ce dernier contre le dieu Seth qui s'est accaparé d'un royaume dont il n'a pas le mérite de gouverner. Un scénario qui est sans aucun doute le point faible du film mais je ne pense pas que c'était le but du réalisateur de nous livrer une histoire passionnante et novatrice.
Viril, belle gueule, baraqué, c'est sans conteste que Gerard Butler était l'acteur adéquat pour interpréter un dieu fourbe et maléfique comme Seth. Il l'a déjà prouvé en interprétant des rôles similaires dans des films tels que le phénoménal 300 ou Que justice soit faite pour ce qui est de montrer sa supériorité et pour faire du vilain. Nikolaj Coster-Waldau et Brenton Thwaites forment un duo de dieu et voleur qui m'ont moins séduit que le dieu joué par Gérard mais ce n'est pas un obstacle pour les accompagner dans leur parcours plein de dangers. En pleine exhortation à Hollywood, Élodie Yung incarne la déesse de l’amour avec un certain retrait qui ne valorise pas son jeu d'actrice. Par contre, sa beauté est inratable à nos yeux. Chadwick Boseman, Geoffrey Rush, Courtney Eaton et Rufus Sewell prennent place dans ce film en se glissant dans la peau de leurs personnages qui leur collent bien dans l'ensemble.
Dans ce long-métrage ayant attiré pas mal de regards et éveillé de la curiosité, on peut souligner deux éléments qui n'ont pas été négligés : le premier, c'est la richesse de la mythologie égyptienne qui est grandement bien développée et exploitée sans frontières imposées. Le deuxième, c'est la beauté des décors et des costumes qui nous font bien ouvrir grand les yeux. Un graphisme et une esthétique rarement vus au cinéma et sans que ce soit kitsch. Cependant, les autres points du film n'ont pas à être applaudi sans que l'oeuvre soit une catastrophe. Je peux déjà parler des effets spéciaux qui sont pas trop mal dans l'ensemble mais certains effets d'animation manquent de sérieux comme la transformation d'un humain en Dieu ou le sphinx qui n'a pas l'air d'un sphinx. Côté des scènes d'action, on peut voir mieux de nos jours mais ça reste honnête et divertissant. Les plans s’enchaînent sans problème avec quelques effets ou mouvements de caméra qui ne gâchent pas le plaisir. Un film qui se prend pour un blockbuster mais qui ne se classe pas néanmoins avec les navets.
Quand on a vu des films du réalisateur comme I'Robot ou The Crow, c'est sûr qu'on peut éprouver une déception non dérisoire. J'admets que c'est le plus mauvais film que le réalisateur nous a pondu jusqu'à aujourd'hui mais il est défendable et garantit au moins un spectacle cinématographique qui sait faire qu'une seule chose : nous détendre. 6/10
Je peux commander les hommes tant qu'ils ne sont pas amoureux...Comment elle s'appelle ?