Godzilla, le film où l'on ne le voit pas.
Attention spoil dans cette critique
Les bandes annonces laissaient présager un film époustouflant, avec des images parfaitement maîtrisées, et un monstre à la hauteur de nos attentes.
C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que je suis allée le voir au cinéma, version 3D.
Je dois tout d'abord dire que la 3d est vraiment très réussie, dès le départ, on se sent happé par les images, comme si nous n'étions pas simplement dans une salle de cinéma.
L'histoire débute au Japon, lieu d'où est originaire la légende de Godzilla, où se produit une catastrophe nucléaire dont on ne connait pas les origines, mais où Juliette Binoche y laisse la peau sous le regard éploré de Brian Cranston, son mari.
15 ans plus tard, leur fils qui est devenu soldat rentre de mission, retrouve sa femme à San Francisco et son fils. Mais le soir même de son retour, il est obligé de repartir au Japon pour aller sortir son père de prison.
Son père lui explique qu'il est certain qu'une "chose" est la cause de l'accident qui s'était produit, mais surtout que cette chose est de retour grâce aux enregistrements sonores qu'il effectue. (pardonnez moi de ne pas entrer plus dans les détails mais je ne connais strictement rien à ces sciences).
Ils décident donc de retourner dans leur ville d'origine - qui a été classé dangereuse pour radioactivité depuis l'accident - et récupère les disquettes de Brian C. sur lesquelles sont enregistrées des données pouvant servir de preuve à l'existence de cette "chose". Ils découvrent également qu'il n'y a aucune radioactivité présente dans la ville.
Ils sont arrêtés et emmenés dans un centre de recherche à côté.
On découvre alors que la radioactivité fabriquée sur place sert à alimenter un énorme oeuf. Ils décident trop tard de cesser d'émettre pour empêcher la chose de naitre, et après un court circuit général, apparait hors de l'oeuf une espèce de gigantesque mante religieuse. Elle détruit tout sur son passage et s'enfuit. Brian est gravement blessé durant l'éclosion de la bête et son fils (Ford) perd connaissance. il se réveille plus tard et est emmené par hélicoptère ailleurs. Le scientifique qui était en charge de ce projet est questionné par les américains qui décident de prendre le relai, mais l'emmènent avec lui. Ce scientifique demande à ce que Brian et son fils viennent avec lui. On apprend alors que les essais nucléaires effectués dans le passé étaient en réalité une tentative pour détruire Godzilla. En effet, la Terre, avant que nous existions, était radioactive et des bêtes telles que Godzilla et la Mante Religieuse se nourrissaient de ceci pour vivre. Lorsque la radioactivité a baissé à la surface de la Terre, ils se sont enfoncés dans les profondeurs marines pour puiser leur ressource à proximité du noyau terrestre. Godzilla est présenté comme un gentil monstre qui revient à la surface pour détruire la méchante mante religieuse. On apprend également qu'une seconde mante religieuse existe, mais bien plus grande que la première (de l'ordre des 90 m de haut). Il y aurait un mâle et une femelle, et ils chercheraient à se rejoindre pour pouvoir procréer. Les bêtes se dirigent vers San Francisco, et Ford aussi, avec l'équipe de l'armée américaine. (on apprend qu'il est démineur). S'ensuivent des combats à perdre haleine, mais pendant lesquels on ne voit presque pas Godzilla. C'est assez frustrant que le film soit autant axé sur les humains, et sur l'utilisation du nucléaire.
Bien que les images soient superbes, la bande annonce n'annonce pas réellement ce que le film propose et on passe beaucoup plus de temps à écouter des humains qu'à voir la bête.
Ce qui s'annonçait comme un blockbuster n'est en fait qu'un film proposant de méditer sur le nucléaire. Déception donc. Cependant à voir au cinéma pour la qualité des images.