Ce qui m’a tant plu dans un premier temps, c’est cet univers, dans un futur très proche, nous découvrons une Terre quasiment post-apocalyptique, où la sécheresse a apparemment fait des ravages, rendant les paysages arides et particulièrement hostiles. On peut regretter de ne pas en savoir plus justement, même si nous savons que la problématique est écologique, on aurait pu apprécier plus de détails, plus de réponses quant à la situation actuelle ou à ce qu’il s’est passé avant, on reste dans un flou, sûrement voulu, mais qui peut être frustrant, lorsque les quelques miettes se révèlent si intéressantes. Nous allons plonger dans un huis clos, même si l’action se déroule dans une immensité sauvage, nous en avons tous les codes, nous nous sentirons instantanément piégés dans ce lieu pourtant naturel, mais où il est quasiment impossible de survivre, tant il est hostile. C’est une solitude frappante qui viendra nous percuter de plein fouet, une solitude propice aux délires, aux hallucinations, amplifiés par les conditions climatiques inhérentes à ce désert, qui nous ballotera constamment entre rêve et réalité, sans que l’on ne sache vraiment de quel côté pencher. La réalisation d’Anthony Hayes est tout à fait correcte, très minimaliste, on se doute que le budget n’est pas illimité, pour autant, c’est une sobriété étudiée, qui vient justement accroître la dureté de l’environnement mis en avant, le rendant plus brutale encore. Visuellement, tout est misé sur la violence de l’univers, que ce soit celui des éléments naturels, ou celui de l’Homme qui doit survivre, elle sera omniprésente, parfois subtile ou parfois plus profonde, elle sera tout ce qu’il restera de ce monde. Le scénario n’est peut-être pas le plus intéressant, ni le plus réaliste qui soit, l’intrigue de base paraît un peu sortie de nulle part et sa résolution n’est pas non plus la plus surprenante, puisque l’on se doute rapidement de l’issue des évènements. Le rythme est extrêmement lent, presque contemplatif, mais vient exacerber cette solitude frappante, cette lutte constante contre les éléments et si on peut parfois trouver le temps long, il est vrai que le message délivré est pourtant extrêmement saisissant, celui de la cupidité de l’Homme, qui perdure inlassablement, envers et contre toute logique de survie. Quant au casting, il est tout à fait à la hauteur, on peut saluer la performance de Zac Efron qui tient le film quasiment à lui seul et Anthony Hayes fait une interprétation assez percutante également.
En bref : Un film à l’univers particulièrement intéressant, qui avait beaucoup de potentiel, mais qui restera malheureusement en surface, alors que nous aurions pu apprécier plus de précisions, un récit d’une lenteur étudiée, mais peut-être trop et qui se révélera peu surprenant, même si le message livré reste lui, tout à fait frappant !
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