Good Night, and Good Luck. par Graffiti
George Clooney réalise un film sur deux sujets délicats, la télévision et l'engagement (sous entendu à gauche et sincère). Mais ces sujets sont difficilement cinégéniques. Une histoire quelle qu'elle soit est motivée par des enjeux. Ces derniers sont flous à certains moments et trop faibles pour motiver un enthousiasme. Par sa mise en scène, une forme de cinéma "engagé" ou "politique" se retrouve. Le cinéma de Pakula par exemple. Les hommes du Président, modèle du genre. Ces films sont réussi à mettre en avant des personnages investis éternellement, aveuglés parfois et les confronter à une réalité. Clooney utilise les mêmes ingrédients. Le personnage principal est sans reproche et l'interprétation de David Strathairn est irréprochable. Il est droit et incorruptible. Mais l'ensemble ne le soutient pas. Autre difficulté, cette histoire utilise des codes de l'histoire américaine. Or le manque de familiarité perd peut-être encore plus le spectateur. Cette histoire au cœur d'un documentaire trouverait plus d'écho.