A ne pas loupe(r) !

J'ai eu la chance de voir ce film en avant-première au festival hallucinations collectives de 2015 fort d'une sélection haut de gamme et grand gagnant du prix du public. Mérite-t-il tant de louanges ?

Produit par Ulrich Seidl, Goodnight Mommy était le film autrichien de la sélection. N'étant un spécialiste de ce cinéma, je ne vais pas m'attarder sur les influences des jeunes réalisateurs mais l'ombre de Seidl ainsi que celle de Haneke plane sur la totalité du film tant les inspirations sont présentes. Je déconseille ce film pour une soirée fun entre potes, lenteur et cruauté sont les maîtres mots.

Austère... Le film l'est indéniablement. La mise en scène ne sera essentiellement composée uniquement de plans fixes et très peu de dialogues animeront le tout. De même pour les personnages spectres d'eux-mêmes animés par la mort dès l'introduction. Certains pourront aisément s'ennuyer, et c'est en cela que le prix du public m'étonne.

Maîtrise... Car oui, les jeunes réalisateurs font preuve de métier et malgré certaines lenteurs, on ne peut qu'applaudir devant une telle maîtrise pour un premier film. Que ce soit au niveau du scénario à la tournure cauchemardesque, la photographie bluffante et même la mise en scène austère aux cadrages remarquables dans les scènes de tension choisissant avec pertinence les angles. Le travail sur l'ambiance est remarquable également et c'est plaisant de voir un film prenant le temps de poser son univers pour mieux étouffer le spectateur dans ce huis clos aux espaces pourtant si vastes.

Une chouette surprise et un prix mérité même si ma préférence va à Blind.