Le cinéma engagé français continue d’exister et de pointer du doigt les névroses de nos sociétés qui peuvent parfois les occulter aux yeux du grand public.
Cette année encore (2022, année de mon visionnage de Grâce à Dieu) cette même volonté persiste, la preuve en est qu’on pu découvrir deux films militants (Goliath et Enquête sur un scandale d’État), ayant chacun leur combat respectif reflétant les inquiétudes d’une époque.
Ce cinéma-là m’anime à questionner les pouvoirs en place et défier l’immuabilité des institutions.
Justement Ozon s’attaque à l’une des plus sereines depuis des siècles. Et il le fait avec justesse et subtilité, son propos est toujours à échelle humaine. Le sujet est fort et méritait d’être abordé surtout quand il est toujours d’actualité.
Le film part d’un postulat où l’individu cherche la justice pour soi-même pour que celle-ci converge vers une lutte collective plus impactante qui est nécessaire contre l’énorme influence culturelle et politique de l’Église.
Fatalement il nous questionne aussi sur la Foi et amen le spectateur à embrasser les différents points de vue des protagonistes, ceci sans en imposer un.
Pour ce qui est de la mise en scène, elle est formelle et sans chi-chi, ce combat pour la justice et la reconnaissance suffit amplement à nous agripper tout le long du film.
C’est une grande réussite sur un sujet pas toujours simple à aborder mais après tout il faut libérer la parole.