Pour son premier film Béatrice Camurat Jaud décrit le combat des citoyens de la ville de Grande-Synthe et de leur maire, pour trouver des solutions aux nombreuses crises de la commune. Suite à la fermeture de la jungle de Calais, le camp de réfugiés de Grande-Synthe est passé de 80 à 3 000 personnes en 2015. La municipalité et les associations locales se sont alors démenées pour créer un camp humanitaire digne de ce nom. Mais en avril 2017, une rixe entre les Kurdes irakiens et les Afghans provoqua un incendie qui ravagera le camp. Chacun dût faire preuve de solidarité. La ville déjà frappée par le chômage et une crise environnementale est alors un exemple de résistance et d’espoir. « Grande-Synthe la ville où tout se joue » en fait parfois trop pour montrer comment il est possible d’agir, notamment avec les nombreuses interviews du maire Damien Carême. Néanmoins, la mise en scène énergique et les nombreux sujets abordés sont une bonne amorce pour débattre sur les villes en transitions.