Inconcevable ! Voilà le mot que j'aurais employé si une suite mettant en scène l'un des monstres les plus mythiques du cinéma ne verrait pas le jour. Ce serait même impensable que Joe Dante, réalisateur du précédent film, n'oserait pas faire embarquer les cinéphiles dans un nouveau délire aussi fun que celui du précédent long-métrage. Du coup, on reprend la même formule avec plus de monstres, plus de conneries et surtout plus de divertissement. C'est comme si on visionnait le premier film mais avec plus de surprises et un dégrée nettement plus élevé dans la cocasserie. Dans ce long-métrage, nous faisons face à une nouvelle invasion de Gremlins s'accaparant impitoyablement d'un laboratoire de recherche génétique, en plein centre de la ville de New-York. Si vous vous rappelez ce que les Gremlins sont capables de faire dans une communauté, imaginez ce qu'ils peuvent faire dans un laboratoire où de nombreux produits chimiques sont stockés. C'est avec ça que le cinéaste hausse le niveau de l'abrutissement des monstres, bien plus élevé que celui de la première production.
En buvant ou en s’aspergeant de produits chimiques, les Gremlins subissent des mutations plus ou moins importantes et deviennent encore plus dangereux et particulièrement plus crétins. Gremlin scientifique parlant, Gremlin sillonnant les couloirs du bâtiment avec ses pattes d’arachnide, Gremlin électrocutant n'importe qui, Gremlin se prenant pour une chauve-souris, Gremlin féminisé, ça en fait des monstres pour nous faire péter de rire comme ce n'est pas permis. Pas de répit ! Les conneries s'accumulent sans limite, on est embarqué dans un show monstrueusement bête mais incroyablement hilarant du début jusqu'à la fin. Généralement, il est rare de faire mieux que le premier film d'une franchise. Et pourtant, le cinéaste a réussi à le faire haut la main. Comme Chris Columbus pour le premier long-métrage, le scénariste s'est défoulé pour bourrer le film de toutes sortes d'idiotismes aussi sots que distrayants. Exactement dans le même état d'esprit que le précédent film en incluant l’humanisation des Gremlins tout en les rendant aussi cons . Sans oublier le bonheur réjouissant de retrouver la mascotte de cette franchise, Guizmo, l'adorable Mogwai ayant donné naissance à ses semblables diaboliques dans le premier.
Non seulement il est toujours aussi mignon mais il est également plus amusant dans ses manières d'agir, surtout quand il se prend pour Rambo. Bien évidemment, on retrouve le même casting humain ayant campé des personnages fort attachants dans le premier. Ils savent le risque que tout le personnel de l'immeuble en court en présence des petites créatures mais personne veut les croire. On peut même remarquer une présence remarquable de Christopher Lee parfaitement à l'aise dans le rôle d'un chef de laboratoire méticuleux. Cela met plus de joyeuseté dans le scénario quand on sait de quoi parlent ces derniers, et surtout de ce qui va se passer après. Malgré l’échec commercial du film, je garde une préférence pour celui-ci pour la simple et bonne raison que la présence et le délire des Gremlins sont bien plus exploités dans ce long-métrage. Une mise en scène sérieuse, un rythme effréné, de l'humour satanique, un cocktail aussi explosif que le précédent film. Une comédie purement jubilatoire. 8/10
Je démissionne. Appelez le syndicat, la garde nationale. Ils ont pris le projecteur. Ils refusent de montrer la suite. Ils veulent voir Blanche-Neige