Un film cubain oublié de tous mais qui moi m'a pourtant bien marqué.
Un film qui pourtant a commencé de façon assez banale. Une vielle femme du nom de Yoyita qui se rend à Guantanamo pour voir sa nièce Gina puis son amour de jeunesse Candidò, je m'ennuyait déjà et je croyais même m'attendre à un simple film indépendant où il ne se passe jamais grand chose d'intéressant du début jusqu'à la fin à part voir un tel et un tel s'échanger des dialogues sans grand intérêt.
Et puis Yoyita meurt, et c'est là que le film prend un autre tournant. La famille de Yoyita ainsi que Candido son amoureux va aller enterrer cette dernière dans son village natale situé à l'autre bout de l'ile de Cuba, un road trip commença alors.
On s'attendait à des scènes plus tristes étant donné qu'on va enterrer quelqu'un,mais pourtant on a quelques successions de scènes comiques jusqu'à la fin sur fond de satire sur la société et la politique de Cuba.
De plus, les personnages principaux auront de l'importance dans l'histoire durant ce road trip.
Adolfo,le mari de Gina est un fonctionnaire du gouvernement cubain se vantant avoir promulguer une réforme où le gouvernement ne prends plus en charge le transport des défunts mais les régions.
Lors qu'il doit enterrer sa belle-tante dans le village natale de cette dernière, il fait face aux désagréments de ce long périple mais fait toujours comme si sa réforme était une bonne solution, de même il se pose comme organisateur des funérailles laissant presque Gina en dehors de toutes organisation, cette dernière tente maintes fois de se faire entendre face à son mari mais il a toujours le dernier mot.
En parlant de Gina, elle se souciait principalement de sa tante Yoyita seulement au début. mais la rencontre avec Mariano, chauffeur de camion et ancien étudiant de Gina à l'époque où elle enseignait, la fit changer de préoccupation à savoir Mariano.
[SPOILER plus ou moins intéressant]
Mariano a toujours été amoureux de Gina depuis son époque d'étudiant et c'est réciproque, il le fit savoir à Gina d'une certaine façon mais cette dernière découvre dans une situation assez cocasse qu'il voit autres femmes en même temps.
Du coup Gina fait face à la question suivante: Qu'est ce que l'amour vrai? Être avec quelqu'un qui apporte la sécurité mais pas vraiment d'affection ou être avec quelqu'un qui apporte de l'affection mais pas vraiment de sécurité?
[/SPOILER plus ou moins intéressant]
[SPOILER]
Parlons un peu des funérailles car il faut dire que c'est l'élément central du film et ceux qui assure vraiment le ton comique du film. Après pas mal de péripéties plus ou moins marrant, la famille de Yoyita croise la famille d'un autre personne décédée, ils bavardent ensemble et on y apprend comme l'autre personne est morte:
l'épouse a voulu prendre la photo de son mari sur le bord d'une crevasse, elle lui "recule recule" jusqu'à ce que ce soit bon, et quand elle pris la photo, elle y voit uniquement la jambe droite de son mari dépassant le bord de la falaise: Son mari était en train de tomber dans la crevasse et il y meurs juste après.
J'ai éclaté de rire même si c'est mal de se moquer des morts..enfin bref, la famille reprennent la route mais juste avant les cercueils des deux défunts ont été instantanément déplacés pour une raison assez bizarroïde puis remis à leur place dans leurs corbillards respectifs.
Enfin arrivé au village natale de Yoyita, Candido voulu une dernière fois embrasser sa bien aimée mais....il se sont gourés !!! ils ont pris celui du mari tombé dans la falaise!!!! face à cette épouvantable imbécilité, Candido meurt d'une crise cardiaque. Mais Adolfo qui ne se rend compte de rien commence à présider les funérailles qui se fit interrompre par une averse, alors que tout le monde et parti même sa femme qui s'en est allé avec Mariano sur un vélo, il continue son discours croyant qu'il a le contrôle sur tout et ne voit même pas que ces funérailles sont une catastrophe ou du moins feint de ne pas le voir et que sa femme l'a quitté
[/SPOILER]
Ce film est pour moi, une des rares pépites du cinéma cubain. un film qui a été fait pour se moquer de de l'hypocrisie, de l'imbécilité bureaucratique et du machisme de la société cubaine. Tomas Gutierrez Alea, réalisateur de cette pépite, mourut quelques jours après le 16 avril 1996 laissant derrière lui une filmographie emplit de films satiriques et critiquant habilement la société cubaine et ceux qui y étaient au pouvoir.