Gong shou dao, c'est un peu le projet rêve de gosse qu'un milliardaire peut se permettre en affrontant diverses stars des arts martiaux / films d'action à travers un court métrage. Jet Li, Donnie Yen, Asashōryū Akinori, Tony Jaa, Wu Jing... du bon monde au programme. Une sorte d'expandable version asiatique en format court métrage.
Ici, Jet Ma ne s'attarde pas sur le scénario, qui demeure parfois la faiblesse de certains titres de ce genre, mais se focalise directement sur les différentes joutes un peu à la manière d'un jeu vidéo. Finalement, ce n'est pas plus mal, car l'écriture des rares dialogues de Gong Shou Dao est complètement naze.
Sans révolutionner la mise en scène des combats, la chorégraphie reste agréable à suivre, en mélangeant différents styles d'arts martiaux parfaitement identifiables.
Plein de petits clins d’œil sont présents à travers ce court-métrage afin de faire référence aux carrières des différents protagonistes du film, tant sur le plan vestimentaire, musical, ou les mouvements.
Jet Ma était ma principale crainte vis-à-vis de ce film, car même s’il pratique le Tai-Chi, il n'a pas le niveau de pratique des icônes du film. Ceci dit, sa particularité physique fait qu'il demeure d'une certaine manière convaincant en tant qu'acteur martialiste. Mais bon, on sent clairement que les scènes complexes d'action sont truquées soient par des jeux de caméras (doublure), soit par des mouvements ralentis afin de réussir sans problème / accident.
Finalement, l'aspect le plus regrettable du film, c'est qu'il y a que Jet Ma qui a le plaisir d'affronter tout le monde. Bref, un projet mégalo à l'image de son générique de fin relativement space. J'aurais tellement préféré voir des vrais combattants comme Jet Li et Donnie Yen s'affronter (même s’ils ont eu l'occasion de le faire dans le film il était une fois la Chine 2) ou n'importe quel autre acteur du film qui ont déjà fait largement leurs preuves.
Autre regret, l'absence de Sammo Hung en tant qu'acteur dans le film. Il est bien crédité mais il a participé en partie à la réalisation des chorégraphies des combats.
Enfin, il faut noter que certains effets spéciaux (notamment les décors) ne sont pas terribles. On a vu certes bien pire, mais je ne comprends pas cette volonté de filmer parfois dans des fonds verts pour un court-métrage avec seulement 3 lieux... Ça me parait tellement absurde, surtout que dans ce genre de situation, le budget ne me semble pas une excuse.
Gong shou dao est un court métrage perfectible reposant sur un délire mégalo, mais qui remplit toutefois son contrat, à savoir proposer environ 15 minutes de combat sympathique.