Cochon Dingue Chapitre Final

Devil Doctor Woman est le tout dernier segment des Guinea pig et c'est de loin le plus déjanté, le plus inclassable et le plus azimuté de tous les moyens métrage de la série comme un bouquet final de mauvais goût.

On suit ici sous forme de courts sketchs les cas désespérés et souvent désespérant de malades aux pathologies totalement loufoques et tous soignés avec plus ou moins de réussite par une doctoresse démoniaque sans diplômes. Cette femme médecin qui sert de fil conducteur au différents sketchs se présente comme une sorte de Elvira nippone, un travesti exubérant de cabaret introduisant ici une dizaine de courtes histoires.

Devil Doctor Woman est totalement trash, outrageusement provocateur et se vautre avec délectation dans un humour complètement débilissime à la fois gore et scatologique. Si les sketchs sont de qualités très diverses et parfois assez lamentables comme le type qui sue du sang, le film de Hajime Tabe nous offre aussi des moments hilarant dans lesquels l'esprit de Troma semble flirter avec South park et l'absurdité des Monty Python tout en forniquant avec Frank Henelotter. On croisera donc un immonde furoncle chantant à tête humaine, un homme en plein processus de zombification, un buffet gastronomique composé de morceaux humains dégueulasses mais particulièrement choisis, un organe abandonné baladeur en manque d'affection (un bel hommage au Blob), un tatouage qui ne cesse de changer de place jusqu'à se réfugier dans l'anus de son propriétaire, un caca qui bouge en criant et des boules de gerbe ... Du grand n'importe quoi parfois très drôle comme cette famille dont les têtes explosent lorsqu'ils s'énervent et qui subissent donc un test très amusant de contrôle de leurs émotions alors que le docteur diabolique les couvre d'insultes. On s'amusera aussi devant ses quatre patient assis en ligne sur un toit d'immeuble et qui comparent leurs maladies absurdes et vomitive pour savoir lequel est vraiment le plus mal en point.

Devil Doctor Woman est totalement débile et crétin et rompt donc totalement avec l'horreur crapoteuse des premiers volets. Même si ce n'est pas très fin et fortement déconseillé aux plus délicats, ce dernier Guinea Pig m'aura permis de passer un très bon moment d'humour décalé. Comme un symbole de l'esprit ouvertement affiché par Hajime Tabe le film se termine par une immense série de jets de tartes à la crème sur l'ensemble du casting, sauf que Guinea Pig oblige, la chantilly est ici remplacée par des clous. Franchement on sait se fendre la gueule au Japon !