La Secte de l'enfer (Guyana: Crime of the Century) est un film mexicain de René Cardona Jr.. qui s'inspire du massacre de Jonestown ou les noms sont légèrement modifiés par rapport à la réalité : le village s'appelle Johnsontown et non Jonestown, le révérend Jim Warren Jones s'appelle James Johnson et le représentant Leo Ryan est devenu Lee O'Brien... Ces deux personnages sont interprété par Stuart Whitman (qui semble être sous l'emprise de l'alcool... et ça se remarque par moment dans le film) et Gene Barry... Lesquels sont entourés d'acteurs comme John Ireland, Joseph Cotten, Bradford Dillman (excellent dans le role du Dr Gary Shaw), Jennifer Ashley, Yvonne De Carlo, Nadiuska (un mannequin Franco-Allemand qu'on a put voir dans Plus ça va, moins ça va est de Michel Vianey et qu'on reverra par la suite dans Conan le Barbare de John Milius ou elle joue la mère de Conan), Robert DoQui et Hugo Stiglitz (un acteur du cinéma Bis vu dans L'Avion de l'apocalypse d'Umberto Lenzi)... La relative surprise provoquée par ce film Bis... vient de ce que René Cardona Jr. (Survivre, un film gore sur les membres d'une équipe de rugby dont l'avion s'écrase au sommet des Andes et dont les rescapés, pour survivre, se voient contraints de s'adonner à l'anthropophagie (qui sera aussi, le sujet du film Les Survivants de Frank Marshall en 1993)... et Le Mystère du triangle des Bermudes (The Bermuda Triangle) ou ont trouvé parmi les acteurs John Huston, Claudine Auger, Marina Vlady et surtout la très jolie Gloria Guida la starlette italienne de L’Infirmière de nuit, À nous les lycéennes et Les Derniers Monstres)... plutôt que d'insister sur les aspects sensationnels et morbides de l'affaire (Voir notes ci dessous), s'est attaché a décrire avec un certain soin l’évolution de la secte, à définir les liens entretenus par James Johnson alias Jim Jones avec d'une part les autorités américaines, et d'autres part avec l'union soviétique... Par contre (j'aurais aimé) que le parti pris de rendre la fascination exercée par le gourou (peu évidente) sur ses fidèles soit mieux exploiter et que la mise en scéne (assez bancale) soit a la hauteur du sujet... Domage car il aurait put être une bonne analyse sur le phénomène des sectes et tout particulierement sur le personnage fortement ambigu du révérend Jim Jones un homme adepte du maoïste et marxisme et des lectures d'un certain Lafayette Ronald Hubbard, alias L. Ron Hubbard (le créateur de la scientologie dont Jim Jones en était un dissident), très apprécié par une certaine élite (Barbra Streisand, Bob Dylan...) détester du jour au lendemain... Quel film cela aurait put être.... Enfin bref, du très bon cinéma Bis qui aurait put être un grand film politique... si il y avait eu un peu plus de rigueur dans la mise en scéne et un cinéaste plus talentueux.
A noter que Jim Jones le fondateur et pasteur du groupe religieux d'inspiration protestante : le « Temple du Peuple » dont il a fait le siège d'une lutte pour l’égalité raciale et la justice sociale qu’il appela « socialisme apostolique » et dont la communauté établie au Guyana a parfois été considérée, à l'origine, comme un projet agricole communiste avant d'être le lieu d'un massacre et finalement désignée comme l'archétype de la secte dangereuse... est aussi à l’origine d’une des dérives religieuses les plus connues de l’Histoire ayant provoqué un traumatisme à l’échelle mondiale. Sa communauté connut une fin tragique le 18 novembre 1978 à Jonestown où 908 personnes périrent par ingestion de cyanure de potassium ou assassinat... Ainsi que le sénateur Leo Ryan qui a été envoyé a Jonestown pour y mener une enquête, suite de plaintes déposées par des proches de membres du Temple du Peuple, concernant des conditions de vie enfreignant potentiellement les Droits de l'homme et en particulier à cause du fait que le village serait géré comme un camp disciplinaire... et cinq autres personnes (le caméraman, le reporter de NBC, un photographe et un des membres de la communauté qui souhaitait partir... Alors qu'ils étaient quinze... que sont devenus les quatorze autres ?)... Ces divers assassinats mêlés à la thèse du suicide collectif et aux manquements des services médicaux ont suscité diverses thèses parallèles pour expliquer l'affaire. L'une d'entre elles prétend, par exemple, que la CIA (voir Projet MK-Ultra), avec plus ou moins la complicité de Jim Jones, se serait servi de la communauté de Jonestown pour faire des expérimentations médicales secrètes... Beaucoup de questions se sont posé depuis sans qu'il y ai aucune réponse concrète... Au fait pour la petite histoire... Jim Jones aurait eu des affiliations avec la Scientologie... Ce qui expliquerai certaine zones d'ombres... encore aujourd'hui.