Ce genre de cinéma n'est pas très exploité en France. Il est assez rare de tomber sur du cinéma bis ou même sur un film d'aventure ou d'heroïc fantasy.
Alors lorsqu'un tel film lorgne vers la comédie érotique, on prend malgré tout. Et il faut avouer que la première partie du long-métrage est très surprenante.
Les décors, les costumes, les accessoires, la mise en scène, tout est crédible sur cette première partie et on se prend très vite au jeu de la quête. Enfin "tout", je m'égare : les combats sont ridicules.
Pourtant, Just Jaeckin et son équipe parviennent à créer une atmosphère de film d'aventure très intéressante. Dommage qu'ils mélangent un peu tout : des cannibales en Asie du Sud-Est, par exemple ?
Puis, petit à petit, on va partir dans le grand n'importe quoi, comme si le budget principal avait été épuisé à la moitié du film. Cela s'explique simplement : le réalisateur avait négocié qu'on lui laisse le champ libre sur le début du film pour qu'il fasse le film d'aventure qu'il rêvait tant et il se plierait aux règles des producteurs pour la suite.
Du coup, on a deux films en un. Et la deuxième partie, plus érotique, n'est pas la plus qualitative. On peut le regarder aussi au second degré et se marrer aux répliques nazes et aux costumes kitchs.
La seule chose qui ne bouge pas tout au long du long-métrage, c'est l'interprétation rafraîchissante de Zabou Breitman qui semble beaucoup s'amuser, entre la jolie mais fade Gwendoline et le Willard de Brent Huff.