Le Retour de Michael Myers se positionne comme le « véritable » Halloween 3, et donne ainsi naissance à une nouvelle trilogie qui sera par la suite totalement occultée lors du retour de Jamie Lee Curtis pour le septième film. Privé de sa scream-queen originelle, le travail de Dwight H. Little – réalisateur de seconde zone qui retournera rapidement aux petites productions nanardesques ou familiales – déroule donc des bases complètement nouvelles. L’invincible Docteur Loomis rempile, et poursuit sa quête de diabolisation d’un Michael Myers plongé dans le coma depuis près de dix ans. Le gigantesque tueur profite pourtant d’un transfert effectué quelques jours avant la fête des morts pour se faire la malle. Ce dernier prend de nouveau la direction d’Haddonfield afin d’éliminer la dernière survivante de sa lignée. Une « héritière » d’une dizaine d’années qui n’est autre que la fille de Laurie Strode. Placée dans une famille d’accueil suite au décès de sa mère, l’enfant ignore tout de la sombre histoire de sa famille. Loomis se lance à sa poursuite, et va rapidement être amené à suivre une piste jonchée de cadavres. Les efforts déployés sur Halloween 3 : Le Sang du Sorcier ayant été fustigés par la critique, le producteur Moustapha Akkad confie à H. Little un cahier des charges bien précis. Ce dernier y répond avec un sérieux manifeste : Halloween 4 : Le Retour de Michael Myers se dessine comme un pur copycat de la dilogie d’origine. Le film avance certes de rares éléments nouveaux – principalement afférents aux changements de casting –, mais carbure comme un slasher ultra-classique et formalisé selon les règles instituées par Carpenter à l’époque.