Octobre oblige, j'en profite pour reprendre mon visionnage de films d'horreurs, et en l'occurrence, celui de la saga Halloween.


Je dois avouer que je ressors mitigé de cet énième retour de la saga, mais aussi du premier film de Rob Zombie que je vois. Autant il y a du bon, Zombie arrivant à s'approprier la figure créée par Carpenter sans faire n'importe quoi avec pour autant (ce simple constat plaçant ce Halloween de 2007 dans la moyenne haute de la saga), autant je trouve le film dont il est question ici beaucoup trop sage, trop classique.

On a (enfin ?) droit à vraie une origin story concernant le personnage de Michael Myers. Bien qu'imparfaite, et trop classique elle aussi, c'est probablement la partie qui fonctionne le mieux. En fait, cette première partie ressemblerait presque plus à une sorte de « docufiction », ou à une sorte d'émission télé-réalité (vu le niveau déplorable de la famille), qu'à un véritable film d'horreur tant le Michael Myers jeune commet des actes de psychopathe « classique » (vous noterez les guillemets), comme on pourrait en lire certains types de journaux, que des actions fantaisistes qu'on ne retrouve que dans des films d'horreur. En tout cas, Zombie a avoué avoir étudié des cas d'enfants psychopathes afin de rendre son film plus crédible… mais est-ce vraiment cela qu'on attend d'une saga qui suit un psychopathe mutique invincible depuis bientôt 30 ans ?

J'ai aussi eu beaucoup de mal avec le fait de tout vouloir justifier, y compris le masque et la tenue… je sais bien qu'il n'a absolument rien à faire avec le personnage de Michael, mais là, ça donne surtout l'impression de racler les fonds de tiroir.


Je n'ai par contre pas beaucoup de reproches à faire aux acteurs. Mis à part la nouvelle Laurie Strode (Scout Taylor-Compton) que je ne trouve pas particulièrement marquante et faite pour le rôle, le fait d'avoir choisi Malcolm McDowell et Brad Dourif pour incarner respectivement le Dr. Loomis et le Sheriff se révèle pertinent, ne serait-ce que quand on connaît les précédents rôles des deux bonhommes (sans parler du fait que ça reste deux très bons acteurs). Tyler Mane est quant à lui parfait pour incarner Michael Myers : le type est immense, difficile de trouver meilleur acteur pour incarner l'invincibilité du personnage. Reste à noter la présence de Danielle Harris, seule actrice du film ayant déjà joué dans d'autres films de la saga (le 4 & le 5), présente plus pour le clin d'œil qu'autre chose.

Finalement, ce que j'ai préféré voir dans ce film, ce sont les nombreux hommages plus ou moins évidents au Halloween de 1978, Zombie profitant de toutes les occasions possibles afin de glisser un hommage au film original, que ce soit à travers un son, un dialogue ou un plan, sans que ce soit grossier pour autant. Zombie ayant eu de toute façon l'approbation de Carpenter, ce dernier lui ayant demandé de « faire son propre film. »

Autre qualité, pas d'images de synthèse, pas de gore inutile… encore une fois, on retrouve cette logique de rendre le film « crédible » (si tant est qu'il puisse l'être).


Pas grand-chose à dire d'autres sur ce film, Zombie a réussi semble-t-il à davantage accaparer la franchise avec la suite, reste à voir ce qu'il en est… j'ose en tout cas espérer que quelqu'un arrivera enfin à faire quelque chose avec Michael Myers, parce qu'après neuf films… là… continuer à se taper un personnage pour lequel personne n'a jamais rien réussi à raconter, franchement, ce n'est plus possible.

MacCAM

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