L'être et le néant
Long très long. Lent très lent. Ce n'est pas que je n'aime pas la lenteur au cinéma, mais à ce point. Andrea Pallaoro a voulu montrer le quotidien vide, désolant d'une Hannah sidérée par...
le 25 févr. 2019
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Hannah est le premier volet d’une trilogie sur les femmes. Le réalisateur italien, Andrea Pallaoro, raconte le drame d’une femme âgée (jouée par Charlotte Rampling, égale à elle-même) qui doit continuer à vivre sans son mari, emprisonné au début du film. À partir de cet instant, la lumière s’éteint pour Hannah. Comment composer seule alors qu’elle a toujours partagée sa vie en couple ? Hannah échoue, le poids est trop lourd à porter, il lui est trop difficile d’impulser un renouveau puisque même son fils a décidé de lui tourner le dos. Quel est donc ce mystère pesant entre les membres de cette famille ? Un mari emprisonné, un fils qui se détourne de sa famille et Hannah qui est l’unique à croire en l’innocence de son époux.
Afin de palier sa solitude, Hannah meuble ses journées en travaillant dans une propriété de fortunés où elle réalise des tâches ménagères, tente de s’évader en suivant des leçons de théâtre ou encore exerce son corps à la piscine. Ternie par l’angoisse et le désespoir, elle perdra même son assurance durant ces activités.
Charlotte Rampling est la seule portée à l’écran durant la quasi totalité du film. Le réalisateur use de nombreux plans encadrés où seul le visage expressif d’inexpressivité d’Hannah apparaît. En coupant la plupart des scènes avant leur fin, Pallaoro garde un certain mystère et surtout du suspens dans son intrigue mais à force de ne donner que des miettes, le spectateur peut, ne pas capter les informations transmises, mais surtout il finit par s’ennuyer du trop peu de mouvement de caméra, des nombreux silences et des contemplations du visage de Rampling. Là où le concept et l’idée du film aurait pu être intéressant et original, le réalisateur en a fait un film monastique : monotone et terne.
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Créée
le 28 nov. 2017
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