(Cette critique pourrait spoiler en fonction du synopsis que vous avez lu. Si vous n'avez lu que celui de senscritique, n'allez pas plus loin).
J'ai rarement vu dans ma vie un film me laissant aussi perplexe. Ma note est arbitraire au possible, je pourrais tout à fait lui coller un 1/10 bien senti, ou crier au film révolutionnaire. C'est tout simplement impossible pour moi aujourd'hui de dire mon ressenti global sur ce long-métrage extrêmement immoral.
En compagnie d'une Ellen Page complètement flippante et tarée, vous allez vivre un vrai enfer en compagnie de Patrick Wilson. Vous allez réellement subir ce film autant que lui, subir ces vices et ce dilemme moral, subir ce cas de conscience. Parce que Hard candy, c'est avant tout l'histoire d'une vengeance à la fois non-personnelle, et à la fois extrêmement violente. On ne sait pas quoi en penser. On ne sait pas vraiment qui est le gentil du méchant, et à vrai dire raisonner comme cela en regardant ce film risque de faire imploser votre cerveau, tant le récit esquive ce genre d'interrogations.
Jusqu'à la fin, on est stupéfait (mais pas dans le bon sens) par l'escalade de violence. La différence, c'est qu'ici il ne s'agit pas d'un vulgaire "torture-porn", il n'y a pas de gore ou de membres arrachés. La violence est dans les propos, dans les situations, et dans ce final d'une haine sans nom.
Honnêtement, je ne sais pas quoi en dire. Je ne sais même pas si j'ai aimé. Je suis juste estomaqué par ce que je viens de voir, malgré les longs métrages extrêmement gores ou malsains que j'ai déjà pu visionner. Ce film est un pur condensé d'immoralité, de violence. On ne prend pas du plaisir à le regarder, mais d'un autre côté, il captive. Au fond, il n'y a tout simplement pas de bonne réponse, il veut juste choquer et déranger, et dans mon cas ça a fonctionné.