Bas de game.
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"Oh ça fout la gerbe", "Call of Duty le film", et j'en passe des nombreux de ces commentaires visant à ridiculiser le projet, l’innovation n'est pas acceptée de tous, alors quand quelqu'un tente un truc jamais fait, bah ça pose problème, surtout que ça rappelle les jeux vidéos, et cet univers n'a jamais trop bien collé avec celui du cinéma.
De mon coté, c'est bien simple, j'attend impatiemment ce film depuis le premier extrait, en gros depuis qu'il a été dévoilé, et ça remonte déjà quand même à deux ans si je ne m'abuse. Ilya Naishuller pour son premier film nous embarque dans un film d'action pur jus, il ne faudra pas chercher une profondeur scénaristique et personnellement je m'en fous, car ce n'était clairement pas ce que j'attendais de ce film.
Nous suivons, ou plutôt nous sommes Henry, puisqu'on voit à travers ses yeux tout du long, tentant de mettre fin au futur règne robotique d'un certain Akan, il est aidé par Jimmy, un gars mystérieux qui semble cloné à l'infini.
C'est bourrin, fun, jouissif, efficace, je défi quelqu'un de s'ennuyer devant franchement, ça passe vite, c'est immersif, fou, c'est nouveau et ça marche. Contrairement à certains je n'ai eu aucune nausée durant le film, aucun mal de tête à l'horizon, mais cela dépend de chacun et n'est pas un choix, ça vient tout seul malheureusement. Je n'ai également pas été déçu, ce que je craignais évidement vu l’énormité du projet et mon attente.
La réalisation se fait sans aucun doute au montage puisque les plans ne différent pas, c'est habile et malin dans les coupes, car il faut bien couper quelque part, ce n'est pas un plan séquence d'une heure trente, et c'est accompagné d'une bande son folasse qui pulse. Pour ce qui est des décors, on en voit pas mal, ça fait plaisir de changer d'endroit car la technique nous force à rester sur le même cadrage tout le temps. Il n'y avait qu'en Russie qu'on pouvait trouver ces décors là, puis y'avait qu'un Russe pour avoir l'idée de faire un film en POV de toute façon. Autre chose qui ne pouvait que me rendre heureux à l'idée de ce film, c'est d'y voir mon cher Sharlto Copley au milieu de l'action, acteur trop peu sollicité dont je suis fan.
En bref, nullement déçu par cette oeuvre pour l'instant unique, le récent Pandemic a bien essayé lui aussi de jouer sur cet effet mais pas tout le long du film, comme c'est le cas avec Hardcore Henry, titre qui pète sa mère en passant, tout comme l'affiche hyper classe.
PS: Ce qui est sur au moins, c'est que si y sortent un jeu vidéo à partir du film, bah on aura du mal à être déçu...
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Créée
le 15 juil. 2016
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