La célèbre franchise des aventures hasardeuses du jeune sorcier le plus célèbre du cinéma Harry Potter se poursuit avec ce cinquième épisode, aussi attendu que les opus précédents. Et pour la troisième fois, c’est un nouveau réalisateur qui prend les rênes, David Yates, un artiste inconnu du grand public. Décidément, les producteurs et l’écrivaine J.K Rowling n’ont pas peur d’engager des cinéastes sortis de nulle part, pour développer des épisodes d’une saga méritoire à regarder. Comme on l’a pu constater à la fin du quatrième opus, Lord Voldemort, le sorcier considéré comme un démon affreux et dangereux, est de retour. Cependant ! Le gouvernement du monde des sorciers, ainsi que certains de leurs co-citoyens, refusent de croire à l’existence d’un tel mal et cela pose beaucoup de complications pour la scolarité de l’école Poudlard, ainsi qu’à la persistance d’Harry Potter qui est, pour l’instant, le seul sorcier à avoir vu Voldemort ressuscité.
C’est à partir de cette base scénaristique que ce cinquième opus démarre, partant sur un contexte très politique, machiavélique et injuste. Comme d’habitude, l’adaptation du cinquième roman est bien reprise malgré le grand nombre de libertés prises. Un principe qui peut être avantageux pour un film et et le convertir en une production à grand spectacle avec des séquences d’action grandioses, un peu du même genre que le quatrième épisode. Avant d’attaquer cette franchise faramineuse, David Yates a entrepris des projets cinématographiques dotés d’histoire où la politique était le sujet principal. C’est justement la raison à laquelle l’écrivaine l’a choisi puisque la politique prend une grande place dans ce nouvel épisode, comme le fait que le cinéaste a la faculté de diriger admirablement les acteurs, à fond de leur capacité morale.
C’est ce que nous pouvons remarquer, Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint na lâchent rien pour rendre leurs personnages intéressants à suivre, de même pour tout le reste du casting. L’une des interprétations qui m’a le plus frappé est particulièrement celle de l’actrice Imelda Staunton, dans la peau de l’odieuse et exécrable sous-secrétaire d'État Dolores Ombrage. J’aime bien comment le réalisateur l’a décrite dans sa production, c’est une vraie calamité, une présence indésirable et un être prêt à tout pour faire régner l’ordre, y compris par la torture physique. Il est évident que la qualité du casting est l’un des points forts de cette production, comme également les scènes d’action, très bien tournées et d’un visuel ébouriffant, surtout l’affrontement entre les jeunes sorciers et les Mangemorts à la fin du film, et encore plus pendant la confrontation ahurissante entre Albus Dumbledore et Lord Voldemort. Tout cela servit par un lot d’effets spéciaux à couper le souffle.
Dommage que la mise en scène ne soit pas aussi bien maîtrisée que les scènes mouvementées, j’ai trouvé que le rythme n’était pas très bien géré, bourré de quelques maladresses techniques à certains endroits, sans compter un enchaînement des scènes un peu trop rapide à mon goût. Après, ces défauts mineurs ne sont, en aucun cas, d’aucune gêne pour le visionnage. Ils sont compensés par des points bien gérés comme l’enrichissement de l’univers, le règne d’une atmosphère inquiétante, l’entretien d’un suspense très accrocheur et l’accompagnement poétique de certaines scènes, par des morceaux musicaux très entraînants. Pas mon épisode préféré mais cet opus est une belle réussite, même si on peut le considérer comme l'épisode le moins bien construit de la saga. 8/10
- C'est amusant de ne pas respecter... le règlement !
- Qui êtes-vous et qu'avez vous fait à Hermione Granger?