(Je regarde à nouveau la série de films Harry Potter, loin de ma dernière lecture des livres et loin de la prochaine, espérant les juger à l'aune de ce qu'ils sont : une série de films fantasy. Je les renote donc en tâchant de ne pas faire intervenir mon appréciation profonde pour la version écrite.)
Initialement je me rappelle que cet opus était mon préféré bien que je ne sache pas réellement pourquoi à ce moment là. Aujourd'hui je n'en suis plus si sûr même s'il s'inscrit dans une amélioration de la franchise.
Plusieurs choses y font : une réalisation plus adulte, pour autant moins sombre que les 2 premiers opus de Chris Colombus, les personnages vieillissent et gagnent en maturité, d'ailleurs ils ne sont plus simples victimes des évènements ils deviennent acteurs de l'histoire.
Les regrets sont plus liés à l'histoire présentée qui nous offre seulement une vue de Pré-au-lard comme nouveauté dans l'univers Potter. Bien sûr c'est aussi en considération de ce que les suivants offrent...
Mais le point majeur que je retiens est le ton résolument "clair" donné au film, bien moins dark, que j'imagine comme Cuaron évitant de partir en live sur une licence orientée kids. Néanmoins il en ressort un titre qui aura moins d'impact au final que La chambre des secrets à mon goût.
Et puis peut-être que j'en attendais trop de Cuaron après avoir vu d'autres films de son fait, que j'y recherchais bien plus que je ne me souvenais avoir vu.
Au final, j'ai comme un léger arrière-goût de manque, un souvenir trop enjolivé ?
/HS
Autre point, sans lien réel avec cet opus, je me rends compte que Rogue n'est pas présenté comme méchant en tant que tel. Seul le premier nous leurre sur le sujet et quand bien même l'auteur passe son temps à nous rouler on continue de le penser mauvais. A posteriori (après avoir lu tous les livres) on le voit différemment et effectivement pas si mauvais que ça envers les trois comparses. On le voit d'ailleurs les protéger deux fois coup sur coup dans cet épisode.
Quelque part ça me fait penser à Matrix où l'on nous rabâche que la matrice n'existe pas et pourtant nous nous évertuons à y croire, à ne pas comprendre la fin de Révolutions enchaînés dans notre idée que la matrice a un dedans et un dehors.
C'est une force des films et de J.K. Rowling de nous montre qu'on est dupe et pourtant de nous maintenir dans notre croyance sur la duplicité de Rogue. Au revisionnage il n'en est rien et ses actes ne sont ni plus ni moins ceux d'un prof qui, au pire, est juste mal baisé. :)