Un duel au sommet

L'année 1995 reste probablement l'une des meilleures années concernant les réalisations au cinéma, c'est l'année de Heat, mais aussi Casino, Seven, Usual Suspects... Heat, l'œuvre de Michael Mann reste à juste titre, phénoménale. Le casting réunit pour la première fois au ciné De Niro et Al Pacino pour une confrontation au sommet. Des seconds-rôles en or massif (Val Kilmer, Jon Voight, Tom Sizemore).

Ce thriller d'anthologie accompagné d'une B.O. à couper le souffle renouvelle le genre grâce à la puissance du scénario, à la description des vies des personnages. L'un malfaiteur, l'autre flic jouant au jeu du chat et de la souris ont au fond deux vies privées assez similaires teintées de solitude.

Des scènes marquantes dont la fameuse scène de la fusillade , qui ne laissent jamais indifférent même en l'ayant vu plusieurs fois. La scène finale qui clot un duel entre deux des plus grands acteurs que le cinéma ait connu. Jamais un film ne m'a fait ressentir ça, j'étais avec eux dans la banque en plein stress lors de la fameuse scène , la caméra à l'épaule de Mann au cœur de l'action y est pour quelque chose .

Robert de Niro m’a à vrai dire vraiment étonné dans ce film dans la mesure où pour la première fois depuis des années, on le voit amoureux et solidaire, tout en restant dans la lignée des gangsters (un rôle dans lequel il a toujours transcendé).

Visionner "Heat",c'est prendre son pied à chaque instant,et assister à l'aboutissement ultime du polar désenchanté.Mon film préféré. 170 minutes entre le rêve et le surréel. Que dire de plus? Pas besoin d'en faire des lignes. Un chef-d'œuvre absolu et un film majeur dans l'histoire du cinéma.

Notte : 10/10