Je commencerai cette critique par affirmer que des trois Hercules sortis ces derniers temps (on oubliera vite La Légende d'Hercules, et Hercules Reborn), c'est celui-ci qui m'a paru être le plus abouti, et de loin. Bien sûr, cela ne fait pas tout... Et de loin !
Le film commence plutôt bien. On apprend que Hercules, bien que très très fort, n'est qu'un simple mortel qui surfe sur sa légende. Il n'est donc qu'un mercenaire appâté par le gain mais par contre, il gère tellement bien ses quêtes que les gens les assimilent aux fameux 12 travaux, et forgent le mythe de Hercules Fils de Zeus sur lequel ce dernier compte beaucoup pour dissuader ses ennemis. Bon point pour ce semblant d'originalité donc, qui apporte un vent de fraicheur que j'accepte volontiers. Le film exploite constamment cette ambiguité pour faire évoluer le personnage, et ça ajoute un minimum d'intérêt.
Ensuite, on tombe dans l'américonnerie à la sauce vintage : la bande de potes cool qui sauve le monde. En effet, Hercules ne serait rien sans sa bande de joyeux compagnons ! On les retrouve tous : le sidekick rigolo qui revient à la fin quand personne s'y attend (campé par un Rufus Sewell à l'humour absolument pourri), la fille sexy qui se bat comme une lionne, ou encore le mec complètement taré récupéré sur un champ de bataille qui ne connait donc que la guerre dans sa vie etc. A ceux-ci s'ajoute le Gandalf du groupe, un sage perché qui peut entendre les dieux et qui attend la mort "comme une vieille amie". Ils y sont tous, vous dis-je !
La réalisation sauve le film, puisqu'elle reste super pro, avec des effets spéciaux réussis (on fermera les yeux sur un couac ou deux). C'est même la réalisation qui m'a permis malgré tout de passer un bon moment, puisque je ne me suis pas trop ennuyé et c'est tout ce que je demandais d'une telle production.