12 Months an Helper. Intouchables. Quand Billy rencontre Tiffany...+Itzhak Perlman

(série de remarques décousues sur cette bonne comédie).



"Slippery when wet"
"Sol glissant, soyez vigilant".
L'humour s'aventure ici sur des terrains très glissants, et on se réjouit que Tiffany et Billy n'ont pas été très vigilants dans leur amitié et 'spooning'.



J'ai toujours aimé le débit et la manière de faire des vannes et blagues de Billy Crystal: il a entre autres, un humour Pince-sans-rire (et pince, absolument pas au sens de radin):



"the Horah, the Horah , the Horah"
L’horreur, l’horreur.



Un film qui est peut-être raciste visuellement? ...par acte manqué? Je ne trouve pas mais ne serais pas étonné qu'il soit vu comme cela. D'autant qu'il y a des juifs, des noirs, asiatiques...etc.
Et mon Billy Crystal est insoupçonnable de racisme.
Un film surtout à la Carpe Diem, qui invite vraiment à "Profiter du temps présent".


Résumé: Billy Crystal joue un auteur en coulisses d'une émission à succès de sketchs comiques joués en direct qui ressemble à "Saturday Night Live".
Il est le mentor d'un débutant dont la position est menacée car n'a pas encore maturé.
Il a des problèmes de mémoire.
Il voit peu sa fille.
Joue au tennis chaque semaine avec son fils architecte qu'il écrase.
Il rencontre une femme qui n'a aucune idée de qui il est.
Ils deviennent amis un peu comme dans "Harry rencontre Sally".
Ses problèmes de mémoire se révèlent plus graves.


Son nom d'auteur comique est 'Charles Burnz' ('burns' sont des 'vannes cuisantes' je crois en anglais).
Son protégé est joué par un bizarre Andrew Durand (qui aurait participé à 'Red Dead Redemption II') (je le verrai bien en zombie ou père dans 'Modern Family').


___________Here Today est un film que j'ai encore commencé sans rien en savoir. Juste sur le nom de Billy Crystal dont j'aime le livre et spectacle "700s Sundays" (autobiographique, drôle et émouvant).


J'aime d'emblée dés l'ouverture la scène de miroir et de brisage du quatrième mur!
Il nous regarde, comme si c'était une invitation.
Puis il marche dans un New York qui semble automnale et tiré de "Quand Harry rencontre Sally".
La narration du film et le personnage dans son travail, utilisent des photos (procédé que j'aime).
Tout est vite installé et démarre: comme une blague et vanne bien construite.


Même si j'étais un peu inquiet car un comique faisant un film sur un comique au travail et vie me rappelle un film de Pierre Richard décevant
(mais risqué et trop sous estimé dans mon souvenir..."Droit dans le mur").



"J'ai toujours rêvé d'avoir un papa blanc"
___________Puis arrive l'actrice et le personnage noirs.
Epatante Tiffany Haddish (qui semble avoir déjà joué dans 13 oeuvres DEPUIS la sortie de ce film, pourtant en 2021!)
Elle est ici bourrée de possible clichés: "Walking clichés..." disent je crois les anglais.
Acte manqué visuel raciste? Heureusement Billy Crystal est insoupçonnable de racisme.
Mais elle parle fort, semble dans un premier temps avoir peu de culture,
elle chante et danse très vite dans l'histoire, parle illico de sexe et nourriture, vole son petit ami par vengeance,
et se retrouve d'emblée avec le visage gonflé et des grosses lèvres, comme si bastonnée,
mais c'est une réaction allergique à la nourriture apportée par un serveur Français,
elle se retrouve aux Urgences,
où elle se fait passer pour la fille du blanc, et financer par ce riche vieux blanc,
puis cette callipyge finira par lui exposer ses fesses qu'il doit piquer comme une vache ou
qu'il semblera poinçonner, en dessous d'un tatouage!
Car ce personnage noir a déjà un tatouage et marquage sur la peau qui se révèlera la marque de là où elle travaille... La salle de spectacle et exposition..."Slippery When Wet".
Le docteur aux Urgences est curieux des antécédents médicaux de sa jeune patiente qui lui a prétendu avoir été adoptée par Billy Crystal dans un orphelinat au Kenya.
Le blanc invite alors le docteur à parler aux anciens de "la tribu" de sa fille...



La seconde fois que l'on recroise ce personnage noir présenté comme peut-être escroc,
elle est vautrée au sol, criant, et jurant entre deux grosses poubelles...où une trottinette du "mauvais côté du trottoir" l'aurait poussée.
Elle a retrouvé l'adresse du blanc pour commencer à le rembourser, mais c'est un sac en papier de cash plein de billets, il lui propose monter pour nettoyer ses plaies et "Se laver la bouche au savon"
(afin de calmer toute ardeur grossière, comme à un enfant...):



"you're a pole dancer!??" lui demande t il , découvrant le cash.
Il suggère qu'elle est une stripteaseuse se suspendant à l'envers.
Et encore un film dans la tradition cinématographique montrant un noir qui a peur: ici, elle aura peur plus tard des éclairs et de l'orage.
Lors d'une bat mitzvah, elle se révèle une grosse mangeuse de viande et ribs, tenus avec ses gants (une image cinématographique involontaire ou inconsciente de pique-assiette , comme Whoopy Goldberg dans 'Ghost').



Billy Crystal et son personnage ne sont pas racistes puisque bien sûr sa petite fille (dans le film) est asiatique et prépare sa bat mitzvah (jouée par Audrey Hsieh qui sied mal au film tant son ton faux dénote dans l'ensemble).



" So you are a liar"
au sujet de son métier d'écrivain.
est un des meilleures répliques de Tiffany Haddish. Je ne crois pas que cette Tiffany Haddish aurait autrement accepté ce film s'il était raciste vu son cv et son talent, d'ailleurs son personnage se révèle aussi très talentueux et c'est ce qui plait à l'auteur Charles Burnz.



___________Beaucoup de scènes se passent en coulisse de l'émission comique. Elles me rappellent la bonne série 'Access' entre autres de Varante Soudjian.
On aperçoit des sketchs de l'émission: celui sur les avocats qui vous proposent de vous accompagner à vos rencards est plutôt drôle ("arbitre et assureur des rendez-vous" galants pour "éviter faux-pas et procès").


___________La BO m'a donné envie d'aller voir la liste de ses titres, notamment la trompette lors de la première scène d'écriture à son bureau chez lui, le soir.
Et notamment grâce à deux scènes avec le vrai violoniste Itzhak Perlman.
Imdb me donne l'occasion d'alors découvrir que l'autre auteur du film inspiré d'une de ses nouvelles , Alan Zweibel, joue l'homme derrière la caméra qui tient le prompteur,
lors de la scène où Billy Crystal ne supporte plus les tics verbaux d'un acteur qu'il juge maladroit, le très agaçant Matthew Brou'-----ssard, plus drôle en VO



(ce mauvais acteur et surtout sa diction) "sabotent la musique qu'est la comédie. Il y a un rythme et des notes dans le flot"



Old Boy Bubby:
___________Une crise psychotique est confondue avec un sketch improvisé , comme si les sketchs et comiques étaient des évadés d'asiles à ciel ouvert...ça rappelle la fin de 'Bad Boy Bubby' où le public d'une salle de spectacle trouve génial, drôle et innovant un chanteur et ses textes ...alors que nous, nous savons qu'il ne chante rien de poétique mais juste mot pour mot ce qui lui est arrivé.


___________Une ancienne vanne était un truc du genre "Titanic coulé par un Iceberg?" "Encore un juif!"
Ici, Billy est atteint d'une maladie et démence "de Creutzfeldt-Jakob", encore...


___________Un film sur les aidants. Mais qui peut être la cible de reproche sur le manspleaning, la condescendance et un certain paternalisme de vieux mâle juif blanc?
Par exemple, la jeune femme noire ne semble pas connaître les Pères Fondateurs de son pays ou le Mayflower,
puis elle apprendra qui est Itzhak Perlman, (car il est voisin du héros et répète avec son violon la nuit): donnant une autre belle scène au film, une slow improvisé sur le balcon.
Elle apprendra encore plus lors de la visite au Musée de Cire Tussaud.
Scène qui aurait pu, je crois être, plus drôle et plus politiquement incorrecte.
Ils croisent la reproduction de Marilyn Monroe ayant sa robe soufflée, dans "7 years itch" (littéralement ça me démange depuis ou après 7 ans)



"moi aussi j'aurais des démangeaisons si je me laisser souffler sur les fesses par l'air chaud humide du métro".
La figure de la noire infantilisée et subventionnée:
Mais le film n'est pas raciste, même si en quelques minutes elle est défigurée, le blanc paye pour elle, elle lui offre ses fesses qu'il tamponne longuement avec une seringue qui ressemble à un distributeur de bonbons Pez, même s'il se trompe sur le dosage et la durée de la pression sur les fesses, ce qui la fait souffrir, et lui laissant le temps de lire le tatouage "glissant quand mouillé" (celui de son employeur),
On la retrouvera la fois d'après au sol entre des poubelles jurant comme une SDF alcoolisée,
le blanc l'aidera encore en désinfectant ses genoux comme à un enfant.
Bam!
"Ebony and Ivory live together in perfect harmony Side by side on my piano keyboard, oh Lord, why don't we?"



Râpe à Fromage et vannes métaphores dont rafole Billy Crystal:
___________Une coquille de coquillage râpant des pieds couverts de pétrole sur une plage devient "tomahank de barbare" déchirant trop de peau, "utilisez plutôt du beurre"...
Il lui dit "j'ai beaucoup de beurre à la maison", ce qui sonne comme la pire phrase de drague.
Elle lui dira plus tard que ce serait "dommage de gâcher tout ce beurre sur mes pieds"
On croise aussi une énorme glace vegan qui devient une "torche olympique".


Mais 'Here today' n'est pas maladroit ou raciste du tout...ça veut surtout sans doute dire 'carpe diem': profiter d'ici et maintenant, du moment, surtout si vous êtes sans douleur corporelle...réjouissez vous de ne pas souffrir car c'est votre avenir prochain.

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