Slasher hanté
Décidément, les films de genre venus du froid ne cessent de surprendre depuis quelques années et ont même livré quelques véritables chef d'œuvre dont le sublime Morse pour la Suède ainsi que les...
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le 11 août 2014
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Décidément, les films de genre venus du froid ne cessent de surprendre depuis quelques années et ont même livré quelques véritables chef d'œuvre dont le sublime Morse pour la Suède ainsi que les excellents Cold Prey 1 & 2 en Norvège ou le génial Antichrist de Lars Van Trier au Danemark.
Du même Danemark nous vient ce très estimable Skuljt qui devrait ravir les fans de cinéma fantastique d'auteur autant que d'horreur.
On y retrouve l'acteur halluciné d'un autre film danois remarquable Next Door, l'épatant Kristoffer Joner, ainsi que Cecilie A. Mosli qui interprétait l'un des rôles féminins de ce film très troublant. Joner porte le film à bout de bras avec une puissance de jeu exceptionnelle qui évite souvent au récit de sombrer dans le ridicule ou dans la banalité. Il est un immense acteur que j'ai hâte de revoir dans un autre type de personnage.
Outre ses acteurs et sa nationalité, Skuljt a beaucoup d'autres points communs avec Next door : les deux films partagent cette capacité à créer une atmosphère mystérieuse et pesante et ils offrent conjointement une vision du trauma d'enfance et de la schizophrénie tout à fait passionnantes.
Mais Skuljt est aussi un film assez étrange, sorte d'hybride improbable de films de fantômes, de slasher et de suspense psychologique qui semble ne jamais vraiment se déterminer dans un genre précis et qui loin d'être bancal - comme on aurait pu le craindre - s'avère au contraire très maitrisé et maintient le spectateur dans un épais brouillard sans jamais le perdre, ce qui est une gageure.
Certaines scènes (l'hôtel) évoquant même fortement l'univers de David Lynch et notamment de Twin Peaks.
Alors, c'est vrai, le film s'enlise un peu, parfois, dans des conventions propre au genre (notamment la partie "maison hantée" et ses "jump scares") et ne parvient pas, contrairement aux maîtres dont il s'inspire à vraiment atteindre une folie pure ou à proposer un univers plus personnel.
Les scènes de "Slasher" sont certes très réussies, mais évoquent par exemple, tout un pan de la culture bis cinéphage sans y apporter grand chose.
Il parvient cependant et notamment dans sa dernière partie à devenir vraiment passionnant et particulièrement, dans les dernières scènes il accède à un degré d'émotion et de mélancolie assez inattendu dans ce genre de films.
Forcément (!) inédit chez nous, Skuljt est sorti en DVD aux USA sous le titre de Hidden dans l'excellente collection "Horrorfest - 8 films to die for" dont étaient déjà issus des films aussi estimables que From Within, Bordeland, Mulberry St, The Hamiltons, Dread ou Zombies of mass destruction...
Rectificatif: Edité chez nous depuis en DVD par Studio Canal sans l'ombre d'un bonus
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le 11 août 2014
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