Hidden Track par Dagoni

Film plutôt étrange. Je n'ai presque plus aucun souvenirs d'Amélie Poulain, mais l'ambiance me le rappelle un peu. Parce qu'il a le mérite de faire des efforts en terme de mise en scène et de visuel. Ce n'est pas toujours probant, parfois douteux, parfois réussi mais au moins on peut dire que la réal. (Aubrey Lam) n'est pas fainéante. Le problème vient de la trame flinguée où divers scènes et personnages se succèdent sans qu'on ne comprenne vraiment leur raison d'être (cela-dit, mes sous-titres étaient dans un anglais complètement pété). Et je ne parle même pas des mini-scènes d'animation 3D pourrie qui déboulent sans crier gare pour, j'imagine, structurer le récit ou plutôt pour annoncer/clôturer un chapitre de l'émotion du personnage principal. Parce qu'il y a tout de même un fil conducteur : la quête de la "chanson cachée".
Po Po (ou Pu Pu dans mon fichier) est une jeune femme originaire d'une province chinoise (Wuchuan) qui se fait larguer par son mec. Comme beaucoup de couples, ils avaient "leur" chanson, et cette dernière obsédera notre héroïne lors de son "deuil relationnel". Le hic étant que ladite chanson est une piste "fantôme" (cachée, bonus) issue d'un CD pressé à seulement 500 exemplaires. Donc personne ne la connait. Encore moins dans sa ville paumée. Ainsi elle s'en ira à Hong Kong, chez sa sœur, pour tenter de trouver une copie de l'album. S'en suit diverses rencontres (comme un jeu de pistes) lui permettant également de guérir sa peine amoureuse initiale.
Franchement comme ça, le récit ne vend pas du rêve, en plus il est parsemé de symboles/métaphores ou idées nunuches... Et c'est dommage car il n'est pas conventionnel dans sa forme, comme en témoigne une musique (et une très jolie mélodie) omniprésente, qui confère à l’œuvre son potentiel poétique.
En somme, j'y vois un petit film intime souffrant d'une écriture un poil bancale, comme ma plume pour terminer cette phrase.