Un copié-collé avec une pointe d'originalité
C'est tout d'abord pour l'aspect fantastique que j'étais curieuse de voir ce film.
C'était chose faite dès les premières minutes. Puis j'ai craint qu'on ne bascule dans un vulgaire copié-collé du livre et du film le Parfum...
Nous avons là plusieurs traits communs: un garçon "maudit" dès sa naissance (donc forcément les mères trépassent quelques minutes après avoir donné vie à leur chérubin), pour chacun leur malédiction aboutit à la disparition de tous les êtres qui les entourent à plus ou moins court terme, avec pour corrélation inéluctable, la volonté de se retirer du monde et de vivre reclus.
Jean-Baptiste Grenouille avait un but dans la vie, que nous pouvions tout à fait comprendre, et qui guidait ses choix et donc histoire.
Ici je trouve que James manque singulièrement de relief. Certes il ne veut plus tuer par mégarde et donc il se résigne à vivre dans les bois, mais hormis ça que peut-il espérer de la vie? Le personnage est donc très passif et honnêtement on ne comprend pas pourquoi il n'a pas songé au suicide (il aurait été intéressant de creuser un peu plus cet aspect et d'y apporter au moins un début de réponse).
C'est alors qu'apparaît Mae, jeune fille pleine de fraîcheur, interprétée par l’impeccable Rachel Hurd-Wood qui pour info a également jouée dans.... Le Parfum (tiens donc!).
Je m'arrête là pour le récit de l'histoire afin de ne pas trop spoiler "l'intrigue". Eh oui, malheureusement je me dois de mettre "intrigue " entre guillemets, car dans le dernier tiers du film elle est inexistante: tout à coup l'histoire devient trop prévisible et bascule même dans la mièvrerie et les clichés lors des dernières minutes.
En parallèle on a le sentiment que les acteurs masculins ont quitté le navire: quand il s'agit de jouer la rage, la colère ou même la résignation, on sent que ça a été très laborieux...
Bref un film en demi-teinte qui mérite tout de même d'être vu au moins une fois pour la première partie du film et pour la fraîcheur du personnage de Mae.