Il s'agit d'un film fantastique structuré autour de 4 sketchs et filmé en noir et blanc. Le scénario s'inspire de textes d'Edgar Poe et de Thomas de Quincey. L'histoire se déroule au 19ème siècle dans une gendarmerie ou une nouvelle recrue se fait raconter des histoires vécues étonnantes. Ces histoires ne sont pas spécialement à la gloire de la gendarmerie qui ne fait que constater, recueillir les aveux ... La transition entre chaque sketch nous ramène dans la gendarmerie et cela permet de lier l'ensemble. Le premier sketch est une histoire d'étrangleur qui sème la terreur et qui pénètre dans une institution de jeunes filles ... Le second sketch est celui d'un jeune homme qui ne supporte pas l’œil de verre de son ami âgé ... C'est l'histoire du cœur révélateur. Le troisième sketch raconte l'emmurement de Fortunato, un classique revisité. Le dernier sketch, le plus élaboré, raconte l'histoire d'un vieil anglais très riche qui est considéré mort après avoir déshérité son neveu ... Tout cela est intéressant et plutôt bien fait avec des moyens visiblement limités. Il n'y a pas d'effets spéciaux ce qui n'est vraiment un problème. Le film recèle une dose d'humour noir appréciable. Le film ne fait pas peur mais il y a une certaine ambiance fantastique qui s'instaure. L'interprétation est inégale, c'est parfois surjoué ou trop théâtral. Sans qu'il y ait un acteur principal on retrouve quelques acteurs célèbres de l'époque : Fernand Ledoux, Paul Frankeur et Jules Berry notamment. Il y a aussi Jacques Dufilho dans l'un de ses premiers rôles même si il a commencé à jouer une dizaine d'années avant.