Un très bon moment. Une mise en abyme, on s'en doute mais une habile mise en abîme à multiple facette qui engendre un grand sentiment de plaisir pour tout cinéphile qui se respecte.
Evidement, Hitchcock, qu'on n'aime ou qu'on n'aime pas est un maître, un père fondateur du septième art et en même temps une figure mythique du cinéma. Le faire jouer par Anthony Hopkins, acteur mythique aussi du cinéma contemporain, célèbre pour son interpretation du serial killer Hanibal Lecter était un pari osé, plein de sous entendu, mais aussi une idée géniale. D'ailleurs Antony Hopkins s'en sort à merveille. On s'attend à un Hitchcock plutôt effrayant, mais Hopkins nous livre un Hitchcock plutôt drôle (au bon sens du terme), humain et attachant. L'allusion se suffit à elle même, pas besoin d'en rajouter.
L'idée aussi de parler d'un aspect de la biographie d'Hitchcock est bonne aussi. Et quel tranche de sa vie ! Celle où il lutte contre Hollywood pour mettre en oeuvre et tourner son nouveau projet, psychose.
Il y a certaines idées de mise en scène intéressantes, des anecdote sur le tournage de psychose, la façon de mettre en scène du maestro, certaines anecdotes sur lui, sur le tournage de psychose (vraie ou fausse peu importe) et un final assez émouvant.
Et un mot sur Scarlett Johanson, toujours aussi fraiche, et convaincante ici en Janet Leigh.