Holy Donnie Vs the Evil Yen
Donnie Yen dénigre jusqu'à l'existence même de deux films dans sa filmo, le jouissif et délirant Mismatched couple et ce film. Pour celui-ci, je le comprends... On pourrait s'attendre à un rêve horrifique bisseux avec Donnie vu le titre, on en est loin.
Donnie Yen et son frère (dans le film), puis un flic très mâle et sa fiancée, enquêtent sur des meurtres en série de vierges où il n’y a rien à découvrir puisqu’on a déjà vu le démon à l’oeuvre dès la première scène. Donnie a assisté au premier carnage du démon suceur de vierge (dans le cou, ne vous y trompez pas) et est accusé à tort. Il jure que la lune est devenu rouge et qu’un démon s’est jeté sur les malheureuses. Le flic ne le croit pas mais changera vite d’avis lorsque sa petite amie se fera kidnapper par le démon sous ses yeux.
Après une heure de palabres interminables et d’apparitions très, très succinctes et très foireuses du démon et sans autre transition, on se retrouve au Laos où la princesse d’une tribu locale aidera nos enquêteurs à délivrer la jeune prisonnière, dénicher et combattre le psychopathe grâce à une épée dorée sacrée. Ce démon est en réalité dirigé par un gourou local se prétendant dieu de toutes les mères...
C’est à partir de ce changement de décor que deux scènes finales vont s’enchaîner et enfin relever quelque peu le niveau de folie de la dernière demi-heure. La première scène est une attaque de la villa du gourou par Donnie et le flic pour délivrer la jolie kidnappée (qui n’a rien d’une vierge d’ailleurs). Une attaque dans le pur style "Commando" où Donnie et son nouveau pote kickent et mitraillent armés d’un M16 et font pleuvoir les sbires. Deuxième scène finale plus déviante (enfin !), l’attaque de la villa ayant échouée, le gourou entame la cérémonie finale qui doit libérer le potentiel du démon. Pour se faire une bonne douzaine de vierges nues jouent les potiches alors que la fiancée kidnappée et hypnotisée est promue reine de la soirée. C’est à ce moment que Donnie et son pote allument tout le monde dans un joyeux boxon où la vingtaine de jeunes filles dénudées passent et repassent devant la caméra en jouant merveilleusement la panique. De son côté la princesse et son épée / fouet laser corrige le démon lors d'un combat câblé vite ficelé pas dénué de rythme. Voilà, voilà.
La première scène où le démon attaque une bande de jeunes filles qui font la fête apportait l’espoir d’un bon trip mais non. Un filtre rouge ignoble (mais quand je dis ignoble, c'est vraiment ignoble !) et omniprésent gâche déjà tout et tout est lamentable, sous-exposé et imbitable.
Le mémorable plat dans la piscine de la scène d’intro, les deux ou trois moments chauds extrêmement courts et flasques, les quelques trop rares combats speedés et surtout les deux attaques finales sont sympas mais on reste à 1000 lieux de l’indispensable. A réserver aux gros accros du bis et aux amoureux de Donnie Yen qui veulent le voir dans un "cat III".
Version longue :