Ne vous arrêtez pas au titre vraiment bateau, il doit bien y avoir cinquante longs-métrages s'intitulant pareil, de ce film réalisé par l'actrice allemande Franka Potente. Ce Home s'inscrit dans une certaine mouvance du cinéma indie américain, et en particulier celui mis en scène par des femmes cinéastes telles que Kelly Reichardt, Susanne Bier ou Chloe Zhao avec son Nomadland. L'intrigue est très simple avec cet homme sortant de vingt ans de prison pour meurtre et qui revient dans sa petite ville natale retrouvé tout ceux qu'il a laissé au moment de son crime, ses victimes et proches. Franka Potente évite soigneusement le mélo ou de donner des leçons en matière de film socio-politique ou de film à thèse, tout passe par la dramaturgie des situations et encore plus des caractères qu'elles décrits, les personnages sont profonds et intéressants alors que l'image des "White Trash" a déjà été pourtant de nombreuses fois abordée ces dernières décennies par le cinéma indépendant américain. Pas de simagrées dans la mise en scène de l'actrice-autrice, une caméra, un dialogue et une interprétation sans effets dans l'image ou dans le montage. C'est sincère et bien écrit.