Dans ce found footage movie, les parents de la famille Poe se posent des questions sur leur progéniture qui agit bizarrement depuis peu : en plus d’être davantage mutiques et secrets en communiquant entre eux dans un dialecte incompréhensible, Jack et Emily, âgés de 10 ans, malmènent des animaux et s’en sont pris violemment à un de leurs camarades de classe. Ainsi, cinq personnages se côtoient dans ce huis clos filmé par la caméra familiale : les géniteurs, leurs deux enfants et un ami de ces derniers. Le seul souci est que rien ne justifie vraiment l’utilisation du caméscope, hormis peut-être le métier de la maman, psychiatre de son état qui se filme lors de certains diagnostics. Le père qui est prêtre, n’a en effet aucun intérêt véritable à filmer mais bon, on apprend tout de même grâce à lui, que ça va de plus en plus mal dans cette famille devenant progressivement dysfonctionnelle. Autre problème et il pourra en rebuter plus d’un, c’est qu’on ne saura jamais vraiment le pourquoi du comment : ces gamins sont-ils possédés ou véritablement psychotiques ? Enfin, certains points négatifs viennent encore ternir cette œuvre méconnue : le fait que, comme d’habitude dans ce genre de films, les protagonistes, dans des situations anxiogènes font toujours le mauvais choix, mais là c’est trop (cf. la scène où la femme ne détache pas son mari et préfère partir à la recherche d’une batte de baseball, mais qui ferait ça sérieusement !?), des choses impossibles (comment en effet, les gosses arrivent à attacher leurs parents et à les traîner en bas des escaliers sans les réveiller ?), ce qui fait que l’on a du mal à y croire et à éprouver de l’empathie. Tout cela est assez dommageable car ce sont ces petits détails qui viennent finalement conférer à ce film le statut de métrage mineur alors qu’il avait pourtant un bon potentiel par son scénario !