Dans ce film, il se passe des trucs. Ouais. Par contre quoi, je sais pas trop. Y a vaguement une intrigue avec une nana du genre marginalo-mystico-dépressivo-longs-cheveuxo qui cherche son mari ou copain disparu (je sais plus), avec en parallèle un triangle amoureux de trois djeuns - deux potes, dont la copine "colorée-marginale-mignonne" du mec "cool-sauvage" est convoitée par l'autre gus "naze-comparé-au-mec cool-sauvage-du-point-de-vue-d-une-fille-aventureuse" - mais y a pas vraiment d'autres éléments qui font avancer l'histoire, vu qu'elle est occultée par le propos du réal. Là où je veux en venir, c'est que les scènes sont plutôt courtes et on ne voit pas trop où elles veulent nous amener, leur utilité quoi. C'est toujours pas clair ? Bon il faut savoir que le film traite de la disparition (des gens, de l'amour, des abeilles, du monde...), des souvenirs, de la vacuité de la vie et toute la clique, et que donc le film parsème les illustrations de ces concepts en martelant de métaphores la vie des personnages, en jonglant brièvement sur certains moments bénéfiques à l'illustration desdits concepts... La narration est esclave du propos intellectuel.
Typiquement, quand une personne pose une question du genre "T'écoutes kwa ?", la réponse est évidemment hyper pompeuse avec un discours métaphysique de derrière les fagots. Et on ne s'attarde pas, on passe à la symbolique suivante.
Pour résumer, ce film ressemble à un croisement entre une série condensée, un court-métrage étiré et un clip musical. C'est très bizarre.
Ah oui, c'est que j'ai oublié de préciser qu'il est ultra esthétique (moult effets visuels et autres incrustations dans l'image) et que la musique est omniprésente.
Bon appétit.