Je met rarement une telle note, mais il faut dire que je n’avais plus pleuré pour un film depuis des mois, Miyazaki à part. Je n’ai pas re-pleuré depuis. L’Espoir. Il n’y en a pas beaucoup à travers ce film. Boris Lojkine réussi où beaucoup échouent, c’est à dire montrer une différence entre migrants, qui à nos yeux ne représente pas grand chose. Ce film m’a ouvert une vision de l‘Afrique noire difficile à regarder, il s’agit de différencier chaque origine et de comprendre la vie douloureuse des personnages. Ce n’est pas de la pitié qui a voulu être instauré ici mais bel et bien une ouverture d’esprit. On ne choisi pas d’où l’on vient. La question de la migration est un problème dans le monde, autant pour l’acceptation que pour la souffrance que l’on ne connait pas de ces voyages. Et si une part d’humanité s’y cache, Hope le montre très bien à travers un amour maladroit au début, qui s’avère plus fort que toute histoire d’amour mise en scène dans les films américains idéalisés. Je n’ai jamais trouvé le film long ou mal construit, j’ai aimé tous les détails montrés, au plus lourds qu’ils soient. Outre ce réalisme de la violence, la dénonciation des ghettos, le réalisateur n’oublie pas la différence d’être un homme ou une femme. Il met en évidence la confrontation de la violence sexuelle, la prostitution qui est omniprésente pour ces migrants. Le manque d’argent pour atteindre le bout du périple les mets dans des conditions que l’on a du mal à imaginer. Car si chacun connait le désastre humanitaire de ces migrations, peu savent les détails. Ce film ouvre une ouverture sur l’espoir avec cette relation, en montrant un parcourt qui se veut réaliste avec des acteurs non professionnels mais pourtant grandioses, coulant de charme qui nous donne envie d’aller jusqu’au bout avec eux. Assit au fond de notre fauteuil ce film nous plonge dans le risque et l’émotion, la dureté des chairmans. Un film touchant dont il est compliqué de ressortir comme on est venu. Un film qui n’épargne pas, qui nous a éclairé. On ne se plaindra plus.