So young, so bitch
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Et en fait, pendant une heure, c’est tout, ou presque. Rien de bien neuf, les films traitant du mal-être des jeunes, ce n’est pas nouveau. Mais là où #Horror se démarque, c’est qu’il veut parler de ce mal être et de ce harcèlement via les réseaux sociaux, et adapte sa mise en image avec les dits réseaux sociaux. Plans colorés, plans très cut, affichage du nombre de likes ou des hashtags. Oui, on en prend plein la gueule, ça va vite visuellement, et ça nous laisse une sensation très étrange, car au delà de cet aspect, le film est presque sobre. La maison dans laquelle l’action se déroule est mise en valeur, il y a de grands espaces vides, la disposition des meubles, objets et décorations semble coordonnée pour donner un aspect géométrique et sobre. Ce que le film n’est donc pas avec ses nombreux effets de styles revenant toutes les deux secondes. Pareil pour l’extérieur, la maison étant uniquement entourée par une forêt, sous la neige. Pourtant, c’est bel et bien cette première heure qui marque les esprits. Elle se montre, dans son style, plutôt maîtrisé, et on notera un très grand travail au niveau de l’ambiance sonore, donnant rapidement une impression assez glauque à l’ensemble.
Et pendant cette heure, la tension monte, les jeunes filles se foutent sur la gueule, jusqu’au départ de leur d’entre elle, et l’irruption dans le scénario de son père. Et là débarque le point faible du film, sa dernière demi-heure, expérimentant toujours visuellement, mais ne convenant plus du tout avec son propos, plus visuel et rentre dedans, revenant à l’ambiance de la scène d’ouverture. Ça saigne donc tout de suite beaucoup plus, mais la mise en scène permet rarement de comprendre véritablement tout ce qu’il se passe à l’écran, tout semble confus. Alors quand au final, on comprend dans les dix dernières minutes le fin mot de l’histoire, on se dit que la mise en scène aurait mieux fait de se faire sobre plutôt que de copier bêtement ce qu’elle veut elle-même dénoncer. #Horror n’est pas inintéressant en soit, il a de bonnes idées dans sa première partie, il pose une ambiance plutôt pesante la plupart du temps, mais il fait monter la sauce avant de se casser la gueule en voulant en faire trop. Tara Subkoff a du se faire plaisir à écrire et filmer le métrage, et même au montage tant le film recèle d’idées, mais le métrage se montre beaucoup trop bancal sur la durée.
Créée
le 2 janv. 2016
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