Les films d’horreur en found footage sont devenus monnaie courante. Host a pour originalité d’avoir été tourné durant le confinement avec chacun des acteurs chez soi, tel qu’on le voit dans le film. Rob Savage le réalisateur, a alors dirigé son tournage avec son casting à distance. C’est une solution comme une autre (pas le choix en même temps) et l’ensemble a un rendu réussi.
Si l’originalité du tournage du film est là, pour le reste, c’est une autre histoire. Ça ressemble furieusement aux deux Unfriended sortis il y a quelques années en ayant son action ne se passant qu’au travers des écrans et des webcams des personnages. Point de publicité déguisée pour Messegner, Spotifiy, iMessage et tutti quanti, ici, c’est Zoom qui est à l’honneur. Le concept est poussé à son paroxysme avec une intrigue durant autant qu’un appel gratuit sur le service de visioconférence qui a décollé il y a un an déjà. Confinement oblige, le film va même jusqu’à rappeler les gestes barrière à adopter. Ce n’est pas vraiment la première chose à laquelle on pense quand on est à l’article de la mort mais bon, why not.
Le film durant un peu moins d’une heure, il va droit à l’essentiel. Alors qu’un groupe de six amis se retrouvent sur Zoom pour un fameux apéro virtuel (on en a tous fait au moins un depuis l’année dernière), Haley, l’une des protagonistes du film, va inviter une amie à elle dans le salon virtuel pour organiser une séance de spiritisme. Bien évidemment, ça va mal tourner, à tel point qu’une entité démoniaque leur voudra du mal en voulant les éliminer tour à tour. Le rythme est plutôt bien géré et on ne se perd pas en discussions inutiles. Ça ne permet cependant pas de pouvoir s’attacher à eux mais on va mettre ça sur le compte des concessions. Concernant le côté épouvante, les sempiternels jump scares sont là. Ils fonctionnent assez bien mais surviennent à des moments beaucoup trop attendus. Une porte ouverte derrière quelqu’un ou bien des flashs pour éclairer une pièce pour y voir une forme apparaître seront au programme, tout comme d’autres films l’ont fait avant celui-ci.
Host est, malgré son manque d’originalité flagrant, un bon divertissement. La session Zoom rappelle les débuts du premier confinement que tout le monde a pu expérimenter malgré soi, le côté spiritisme en moins (j’espère pour vous en tout cas). Sa courte durée permet de ne pas trop s’ennuyer. On reste cependant sur notre faim avec une absence totale d’explication sur le pourquoi du comment quand arrive le générique de fin, très réussi. Une petite dizaine de minutes en plus pour expliquer certaines choses n’aurait pas été du luxe.