Début des années 2000. Pour le meilleur ou pour le pire, la vague qui sera connue sous le nom de « torture porn » est lancée par deux films : Saw de James Wan et Hostel d’Eli Roth. Pour le second, son identification pleine et entière à ce mouvement controversé est tout à fait paradoxale, puisque le propos développé par le film de Roth est justement de dénoncer l’inhumanité des rapports humains, à la fois de la part des touristes américains qui voient l’Europe comme un déversoir à pulsions, et de celle de millionnaires qui payent une fortune pour avoir la possibilité de torturer et tuer leurs semblables. Bien sûr, cette thématique se traduit à l’image par un joli catalogue de sévices, mais c’est plus la souffrance et le désespoir qui en découle qui intéresse Eli Roth, réalisateur plus mature que ne le laisse entendre sa réputation de sale gosse. (Shadowz)
Clin D’Œil :
A l'origine, la fin de Hostel devait être plus hardcore et radicale car on y voyait Jay Hernandez kidnapper et torturer la fille du tortionnaire. Cette fin pourrait peut-être figurer dans un director's cut...
Hostel a été présenté en avant-première mondiale au Festival de Toronto en septembre 2005. Ce film d'épouvante a produit un certain effet sur l'assistance, et plus particulièrement sur deux spectateurs : durant la projection, un homme a couru vers la sortie avant de s'écrouler quelques minutes plus tard dans un escalator, victime d'un malaise, tandis qu'une femme a été prise de douleurs à la poitrine. Tous deux ont été rapidement soignés et mis hors de danger.